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Le Monolecte
AU SUJET DES EMPLOIS AIDÉS
Article mis en ligne le 25 août 2017

pourquoi défendre les emplois aidés ?

De ce que j’ai pu expérimenter dans ma vie active, ceux qui sont aidés, ce sont surtout les employeurs et non les employés… et pas qu’un peu… au point que l’idée même de valeur du travail a disparu de leurs pensées

Le prétexte, c’est rapprocher de l’emploi ceux qui en sont éloignés (on dirait qu’ils se sont égarés lors d’un piquenique en forêt, à en parler comme ça), alors qu’en vrai, on ne fait que faire tourner la misère des vies à mi-temps, de la gestion de file d’attente au portillon de Pôle Emplo (...)

il y a des emplois qui ne rapportent rien, mais qui coûtent.
Bien sûr, on ne s’étale pas, de nouveau, sur la valeur réelle du travail : un emploi de trader, de vendeu⋅r⋅se de téléphones mobiles, ce sont des emplois qui rapportent et même beaucoup. De l’autre côté du spectre, la valeur ajoutée d’un⋅e infirmi⋅er⋅ère ou d’un⋅e professeur⋅e, ça ne se mesure pas du tout en argent. D’ailleurs, c’est probablement pour cela que ce sont des boulots qui sont généralement pris en charge par l’État : on en a vraiment besoin, mais il n’y a pas de profit à se faire dessus. D’où l’existence des fonctionnaires, une forme de richesse collective du travail.

Mais, attends donc…
Un emploi aidé, c’est quand même un boulot qui est censé être hyper important pour la collectivité (ce n’est pas pour rien que ça pullule dans les associations), mais qui coute plus cher qu’il ne rapporte… tout au moins directement, car qui peut comptabiliser ce qu’apportent réellement à notre société ces travailleurs qui maintiennent coute que coute le tissu social, éducatif, solidaire et culturel de notre société ?

Mais surtout, c’est un job qui est sponsorisé par la collectivité, c’est à dire… que ça revient au même qu’un fonctionnaire, mais avec tous les avantages en moins ! (...)

La politique antifonctionnaires, c’est bien pire que de la logique de boutiquiers, c’est en réalité un plan de précarisation généralisée du travail. La vente à la découpe de notre modèle social (...)

Alors du coup, regretter les emplois aidés qui sont surtout des trappes à sous-salaire, personnellement, j’ai vraiment du mal…