Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
CADTM
Abattre la dictature de la dette pour libérer la Tunisie !
26 janvier par Fathi Chamkhi
Article mis en ligne le 30 janvier 2013
dernière modification le 26 janvier 2013

La dette constitue, depuis la seconde moitié du XIXe siècle, la pierre angulaire de la domination étrangère en Tunisie ; en ce sens, elle est une donnée fondamentale de son histoire contemporaine. Elle y joue un rôle antinational, antidémocratique et antisocial !
Cette domination a fini par pousser les classes populaires à la révolte. Il ne leur a fallu que 29 jours pour venir à bout du dictateur, garant de la stabilité de l’ordre capitaliste ; il leur faut maintenant en finir avec le régime de domination lui-même, pour pouvoir disposer librement d’eux-mêmes et libérer leur propre avenir.

Mais, deux ans après la fuite du dictateur, la tâche s’avère aussi complexe que difficile du fait, notamment, de la faiblesse de la conscience de classe des opprimés, de l’émiettement des organisations révolutionnaires, de la virulence de l’ennemi de classe et de l’importance des intérêts économiques et stratégiques en jeu et qui dépassent largement le cadre de la Tunisie.

La dette rime avec domination colonialiste

La dette constitue l’un des piliers du régime de domination ; elle est le couteau sous la gorge qui oblige la Tunisie à se soumettre aux intérêts du capital globalisé et de la finance mondiale. Briser le mécanisme de la dette constitue donc l’une des tâches révolutionnaires essentielles sur la voie qui mène au dépassement de l’ordre de domination capitaliste établi. (...)

Dans l’immédiat, il est primordial, pour ouvrir des perspectives réelles devant le processus révolutionnaire, de lutter pour :

  • La suspension immédiate du remboursement de la dette extérieure publique accumulée sous le régime de la dictature (avec gel des intérêts) ;
  • La mise en place d’un audit de cette dette, qui devra associer des représentants de la société civile et des experts internationaux indépendants, pour permettre de faire la lumière sur la destination des fonds empruntés, les circonstances qui entourent la conclusion des contrats de prêts, la contrepartie de ces prêts (les conditionnalités) ainsi que leurs impacts environnementaux, sociaux et économiques.
  • L’annulation de la dette odieuse que déterminera l’audit de la dette.