
Trois responsables de l’hebdomadaire conservateur ont dû s’expliquer mercredi devant la 17e chambre du tribunal correctionnel, après la publication en août 2020 d’un récit très critiqué mettant en scène la députée La France insoumise en esclave.
Mme Obono, de même que son parti, avait porté plainte et le parquet de Paris ouvert une enquête pour « injure publique à caractère raciste ». L’hebdomadaire avait présenté ses excuses à la députée et évoqué une « maladresse ». Une ligne qu’ont tenté de maintenir lors de leurs interrogatoires les trois prévenus renvoyés devant le tribunal : l’auteur de l’article, Laurent Dandrieu, le directeur de la publication de l’hebdomadaire, Erik Monjalous, et son directeur de la rédaction, Geoffroy Lejeune.
Rédacteur en chef des pages Culture, Laurent Dandrieu est l’auteur de ce récit présenté comme une « politique-fiction » et publié sous pseudonyme. La voix trébuchant parfois, il a assuré avoir cherché à « rappeler à leurs contradictions les personnes qui sont dans une forme de déni et omettent d’inclure la partie interafricaine de l’esclavage ». (...)