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Actualité des médias : De pire en pire chez Bolloré, saignées dans la presse écrite, préfecture et police contre le droit d’informer…
Article mis en ligne le 8 avril 2021
dernière modification le 7 avril 2021

Du côté des journalistes, des éditocrates et de leurs œuvres

 Hiérarchies sarkozystes, rédactions en colère – Lundi 1er mars, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy était condamné à un an de prison ferme pour corruption et trafic d’influence. De nombreux journaux ont alors publié des éditos complaisants, dénonçant une forme d’acharnement de la justice. À la télé aussi, le front sarkozyste était saisissant, comme l’a décrit avec humour Samuel Gontier dans sa chronique sur Télérama (4/03). Dans la presse papier, ces éditos sont restés en travers de la gorge de plusieurs rédactions, et notamment celles du Parisien, Paris Match, Le Journal du Dimanche, Ouest France, La Dépêche ou La Provence. Une réaction salutaire, mais dont nous déplorions la rareté… Pour Mediapart (12/03), le problème aurait pu être évité par une mesure simple : « Donner un statut juridique aux rédactions, leur conférant des droits moraux et, parmi ces droits, celui d’adouber par un vote leur directeur, ou celui de le révoquer. Lors du vote de la dernière loi sur la presse adoptée au Parlement, la loi Bloche votée sous le quinquennat de François Hollande, cette proposition a été écartée, laissant les mains libres aux milliardaires qui ont fait main basse sur la presse. Cette protection juridique aurait pourtant été précieuse par les temps présents. »

 À 20 Minutes, la rédaction inquiète pour son avenir – Après un plan de licenciement collectif, davantage de chômage partiel. C’est l’avenir qui est actuellement proposé à la rédaction du journal 20 minutes. En retour, les salariés se mobilisent. (...)

 BFM-TV : « L’affaire du restaurant » fait virer un journaliste de Capital – Le 3 mars, Le Canard enchaîné révélait une opération de police ayant ciblé un restaurant clandestin, situé au pied du siège d’Altice (BFM-TV, RMC, Libération, etc.) et propriété de Patrick Drahi. Dans la foulée, Capital (3/03) en rajoute une couche. À la suite de cette publication, le journaliste Grégory Raymond – travaillant pour Capital et consultant régulier pour BFM Business – s’est vu interrompre sa collaboration avec la chaîne d’info. (...)

 Pression de la préfecture sur France 3, qui obéit – Nouvelle manifestation du mépris habituel du gouvernement pour la presse. Dans un communiqué commun (2/03), les syndicats CGT, SUD, et SNJ de France 3 racontent les faits : « Ce qui s’est passé le 19 février en Franche-Comté fleure bon les années 60 et l’époque où les conducteurs de JT était validés par la préfecture. Ce jour-là, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire devait notamment visiter l’entreprise Crossject d’Arc-lès-Gray. Un déplacement express, décidé au dernier moment, et dont la préfecture de Haute-Saône ne veut pas révéler le contenu aux rédactions. Impossible d’obtenir des précisions, mais le ministère et son relais préfectoral ont décidé que Bruno le Maire serait en direct dans l’édition de la mi-journée de France 3 Franche-Comté. Devant le peu d’empressement de la station de Besançon à répondre, la préfecture change de ton la veille de la visite ministérielle. Elle avertit cette fois des journalistes du bureau de Vesoul qu’elle pourrait bien s’opposer au tournage en cours d’un magazine avec les gendarmes du département, si une équipe n’était pas dépêchée le lendemain. Le 19 février, les spectateurs découvrent donc Bruno Le Maire en direct dans le journal. » Et les syndicats de conclure par deux salutaires rappels : « Les syndicats CGT, SUD, SNJ de France 3 entendent rappeler que nous ne sommes pas des valets de la préfecture. [...] Nous attendons également de notre direction régionale qu’elle rappelle à la préfecture le respect dû au travail des journalistes et à leur indépendance. »

 « Sécurité globale » : la droite et LREM d’accord pour supprimer des libertés fondamentales – La proposition de loi « Sécurité globale » – désormais rebaptisée « Pour un nouveau pacte de sécurité respectueux des libertés » ! – est sur le point d’être adoptée. La commission mixte paritaire entre le Sénat et l’Assemblée est en effet parvenue à un accord, qui doit être « examiné » par le Sénat le 7 avril. (...)

 Départ de la majorité des journalistes de Science et Vie (...)