
MSF s’oppose à une déclaration du secrétaire général de l’OTAN, selon laquelle les ONG devraient être la composante "puissance douce" (soft power) d’une stratégie militaire.
En zones de conflit, jamais MSF ne collabore ni ne s’associe à une stratégie militaire. C’est grâce à notre totale indépendance et à notre neutralité que nous pouvons accéder aux populations nécessitant une assistance médicale d’urgence...
...La suggestion de M. Rasmussen selon laquelle des organisations civiles telles que MSF devraient collaborer, ou faire partie d’une "puissance douce", aux côtés des forces de l’OTAN fait courir un risque majeur aux hôpitaux, aux patients et au personnel qui pourraient plus facilement être ciblés par les forces d’opposition.
M. Rasmussen suggère que l’Afghanistan soit le "prototype" d’une collaboration entre l’OTAN et les ONG. MSF demande à M. Rasmussen, ainsi qu’aux autres parties prenantes au conflit, de respecter la distinction qui s’impose entre objectifs politiques et militaires et aide humanitaire médicale indépendante.