La PRASA, la compagnie nationale de chemin de fer d’Afrique du Sud, est à bout de souffle. Selon un rapport, si rien n’est fait, elle va purement et simplement disparaître.
C’est le rapport de trop pour la compagnie nationale de chemin de fer d’Afrique du Sud la PRASA (Passenger Rail Agency of South Africa) qui vient juste, le 15 décembre, de redémarrer ses liaisons longues distances interrompues depuis janvier en raison de l’épidémie de Covid-19. Selon le ministre sud-africain des Transports, Fikile Mbalula, le réseau ferré est dans un état catastrophique, la palme revenant à la région du Gauteng, celle de la capitale Pretoria et de Johannesburg, où à peine 17% des lignes fonctionnent. Dans cette région de 15 millions d’habitants, seules quatre lignes sont opérationnelles, dont deux électrifiées. Ce n’est guère plus reluisant pour la région du KwaZulu-Natal (Durban) avec un réseau à moitié opérationnel, tout comme celui du Western Cape (Le Cap).
Vols et vandalisme
Si la PRASA en est là, c’est qu’elle est à la fois victime de l’incompétence de ses managers, du désintérêt de l’Etat et du pillage de ses installations. Le quotidien City Press révèle ainsi que plus de 1 000 kilomètres de câbles électriques ont été volés sur le réseau en dix mois. (...)
La PRASA a également aligné les scandales. Le plus notable a été l’achat en 2015 de matériel roulant non conforme au réseau. Ainsi, la compagnie a acheté pour 2,65 milliards de rands (150 millions d’euros) à l’Espagne vingt locomotives Afro 4000, trop hautes pour les tunnels sud-africains. Il s’est avéré par la suite que l’ingénieur en chef de la PRASA avait à peine un diplôme de technicien.
La valse des PDG (...)
Tout cela ne concourt pas à ramener la sérénité au sein de la compagnie qui emploie tout de même 17 000 salariés. D’autant que l’objectif assigné à Zolani Matthews était de "remettre la PRASA sur les rails".