
#Justice🌈🌈✅⚠️Voilà une sage renonciation⚠️Mais vigilance de mise⚠️Certain "mammouth" ont la mémoire revancharde au long court⛑Les droits des victimes ne sont pas négociables pic.twitter.com/pJDJDjfoRC
— Claude Lienhard (@lienhard_claude) July 14, 2021
« On est contents d’avoir été entendus » : le temps d’écoute des victimes ne sera pas limité
Sous la pression, le gouvernement fait volte-face. Ce mardi soir, le ministère de la Justice a publié un nouvel appel d’offres sur le sujet sensible de la prise en charge du numéro vert d’aide aux victimes. Cette fois, il n’est plus question de limiter la durée moyenne des conversations au 116 006. Le précédent projet, présenté le 26 mai, avait fixé une contrainte à respecter pour l’opérateur : six minutes pour 80 % des appels et moins de neuf minutes pour les 20 % restants. Une limitation qui avait provoqué la colère de France Victimes, la fédération actuellement en charge de ce numéro gratuit. (...)
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– Le temps d’écoute de l’aide aux victimes ne sera finalement pas réduit
Après deux mois de polémiques, le gouvernement renonce à réduire le temps d’écoute de cette association d’aide aux victimes. Une décision qui réjouit France Victimes.
Depuis 2001, ce regroupement de 130 associations, anime cette ligne d’assistance aux victimes pour les rediriger vers les services adéquats. Tous les quatre ans un appel d’offres définit les conditions d’attribution de ce marché public. Publié le 26 mai dernier, une précision dans le cahier des charges avait fait bondir France Victimes : « la durée moyenne des appels est inférieure à six minutes pour 80 % d’entre eux et inférieure à neuf minutes pour les 20 % restants ». Un chiffre inférieur de trois minutes à la durée moyenne des appels sur l’année 2020.
« Il ne s’agit pas de réduire les budgets »
Dans un communiqué du 5 juillet, France Victimes s’était insurgé contre cette exigence « qui est en totale contradiction avec le droit des victimes » et « demande la suppression de toute limitation dans le temps d’écoute ». Dans Le Monde, Olivia Mons, porte-parole de l’association, avait rappelé : « Notre rôle, c’est avant tout d’écouter. Déjà, ça prend du temps. Il y a des silences qu’il faut savoir respecter, des larmes qu’il faut savoir entendre. Ensuite, on doit établir une relation de confiance avec la personne, répondre à ses questions, comprendre ses besoins, la conseiller, l’orienter vers une structure ou un interlocuteur adaptés. » (...)
De son côté, le ministère de la Justice avait justifié sa décision avec un objectif « c’est qu’aucune victime ne soit laissée de côté ». « Il ne s’agit pas de réduire des budgets, mais de s’assurer que l’attributaire du marché sera durablement en capacité de décrocher à tous les appels, pour que tous les appelants soient mis en relation avec un écoutant », avait-il assuré.
Recours administratif gracieux, courriers adressés au président de la République, création d’un collectif, mails à la presse… France Victimes avait multiplié depuis plusieurs semaines les actions de protestation contre la version initiale de l’appel d’offres. Une stratégie payante, puisqu’un nouveau cahier des charges a été publié sans limitation de temps. (...)