
En 2019, l’écrivain d’extrême droite, Alain Soral, a publié un clip de rap, jugé antisémite. Après trois ans de procès, il a été condamné à payer 15 000 euros en dommages et intérêts et frais de justice à des associations antiracistes, mercredi 7 septembre.
Pourvu en cassation
C’est un collectif d’associations qui a engagé une procédure contre Alain Soral, directeur de publication du site Internet. Il avait été condamné par le tribunal correctionnel de Bobigny le 19 septembre 2019 à deux ans de prison, dont 18 mois ferme, ainsi qu’à 45 000 euros d’amende. Mais l’homme a été relaxé en appel à Paris, le 17 décembre 2020. La cour avait jugé qu’il ne peut « être soutenu que les propos poursuivis visent la communauté juive dans son ensemble ». Puis, c’est la Cour de cassation qui a annulé cette décision, affirmant que la cour d’appel avait écarté certains éléments, sans se justifier et ordonnant un nouveau procès.
Une vingtaine de condamnations
Alain Soral est reconnu coupable, mais seulement sur le plan civil, pour provocation à la haine et l’injure à raison de la religion. Mais la cour d’appel a jugé qu’il était définitivement relaxé sur le plan pénal, car elle n’a pas reconnu la diffamation antisémite.
L’homme de 63 ans devra payer 1 500 euros à cinq associations : L’Union des étudiants juifs de France, J’accuse, SOS Racisme, le MRAP et la Ligue des droits de l’Homme. Il devra aussi payer 1 500 euros en frais de justice à chacune d’elles. Rappelons enfin que ce dernier a déjà été condamné une vingtaine de fois pour provocation à la haine et contestation de crime contre l’humanité.