Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Amnesty International
Algérie : Des journalistes condamnés à de lourdes peines de prison. Pétition
Article mis en ligne le 29 août 2020

La campagne de harcèlement des médias est de plus en plus offensive. Deux journalistes reconnus ont récemment été condamnés à de lourdes peines de prison pour avoir simplement exprimé leurs opinions ou couvert des manifestations.

Depuis février 2019, le mouvement de protestation du Hirak appelle à un changement politique radical en Algérie. Dans ce contexte, au moins huit journalistes ont été emprisonnés sur la base d’accusations fausses simplement pour avoir couvert les manifestations du mouvement ou leurs publications sur les réseaux sociaux. Plusieurs sites Internet d’information connus pour leur position critique à l’égard du gouvernement ont même vu leur accès aux réseaux algériens bloqués.

Les autorités algériennes sont prêtes à tout pour réduire au silence les voix critiques.
Harcèlement judiciaire de journalistes (...)

Ces derniers temps, de nombreux journalistes ont été sanctionnés simplement pour avoir fait leur travail. (...)

Blocage de certains médias

En plus du harcèlement dont sont victimes des journalistes, plusieurs sites Internet d’information sont devenus inaccessibles en Algérie, et les autorités ont admis avoir bloqué l’accès à au moins deux de ces sites. Le 15 avril, le ministre de la Communication Ammar Belhimer a reconnu que les autorités avaient bloqué, sans avertissement préalable, deux médias en ligne indépendants, Maghreb Emergent et RadioMPost, dans l’attente de « poursuites judiciaires complémentaires » contre leur directeur éditorial Ihsane El Kadi, pour « diffamation et offense » à l’égard du président Abdelmadjid Tebboune. Les sites Tout sur l’Algérie (TSA) et Interlignes sont presque systématiquement inaccessibles en Algérie depuis 2019 et le site L’Avant-Garde Algérie l’est complètement depuis le 23 août 2020.

En plus d’harceler les journalistes, les autorités continuent de réprimer les manifestants. D’après le Comité National pour la libération des détenus (NLD), au 25 août, au moins 42 personnes étaient détenues en raison de leur participation en ligne et hors ligne aux manifestations du Hirak. Nous appelons les autorités à mettre fin au harcèlement judiciaire systématique des journalistes et à veiller à ce qu’ils ne soient pas victimes d’actes d’intimidation ou de menaces d’arrestation. Enfin, les autorités doivent immédiatement lever le blocage imposé à certains sites d’information.