
Le gouvernement allemand inaugure le 1er août son ’allocation de soins’ pour la garde de jeunes enfants. Alternative au manque de places de place en crèche ou « prime aux fourneaux », comme le dénonce l’opposition ?
C’est jeudi 1er août que rentre en vigueur en Allemagne la Betreuungsgeld, « allocation de soins » défendue par la ministre de la Famille Kristina Schröder.
Ils s’agit d’une allocation mensuelle de 150 euros maximum versées aux familles ne bénéficiant pas de mode de garde pour leur enfant entre entre 15 et 36 mois (depuis 2007, le congé parental en Allemagne est indemnisé pendant un an, proportionnellement aux revenus).
Face aux critiques, Kristina Schröder a peiné à imposer son allocation. D’abord prévue pour janvier, elle été repoussée de 7 mois. Et pour le moment, les demandes restent rares, constate Der Spiegel. (...)
L’opposition dénonce une « prime aux fourneaux » qui encouragerait les mères à rester à la maison pour garder l’enfant. La ministre s’est encore défendue en début de semaine : « Quiconque pense que parce qu’on nous donne 150 euros, nous les femmes allons oublier toutes nos ambitions professionnelles, celui-là vit encore dans les années cinquante et a un vrai problème avec sa représentation des femmes ».
Moins d’un tiers des Allemandes mères d’un enfant de moins de 3 ans travaillent
Reste que la société allemande elle-même a toujours un problème de regard sur les femmes. Une mère qui travaille alors qu’elle a un enfant en bas âge est culpabilisée : en décembre 2012, encore, l’Institut fédéral de recherche démographique pointait du doigt ce syndrome de la Rabenmutter, « mère corbeau ». (...)