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Le Monde
Amnesty International veut faire interdire la fabrication et le commerce d’armes et de munitions antiémeute
#armes #repression #AmnestyInternational
Article mis en ligne le 22 mars 2023
dernière modification le 21 mars 2023

Dans un rapport publié mardi 14 mars, l’organisation internationale appelle à un « encadrement mondial juridiquement contraignant » de ce qu’elle qualifie d’« instruments de torture ».

« Mon œil a explosé. » Le titre du rapport rendu public mardi 14 mars par Amnesty International est tiré de la déclaration d’un manifestant américain grièvement blessé à Minneapolis, dans le Minnesota, pendant une manifestation consécutive à la mort de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans tué par la police le 25 mai 2020, point de départ du mouvement Black Lives Matter (« les vies noires comptent »). (...)

Dans ce document de près d’une cinquantaine de pages, l’ONG plaide aux côtés d’une trentaine d’autres organisations pour la signature d’un traité prohibant « la fabrication et le commerce des projectiles à impact cinétique », ces balles en caoutchouc de types divers utilisées par les forces de police pour le maintien de l’ordre. (...)

S’appuyant sur de nombreux exemples de blessures incapacitantes reçues par les manifestants aux Etats-Unis, en Israël, en Colombie ou en Inde, après avoir été la cible de projectiles en caoutchouc tirés par les forces de l’ordre, Amnesty évoque la littérature médicale consacrée aux types de blessures causées par ces projectiles entre 1990 et 2017 (...)

Plus de 90 % des dommages causés par des projectiles cinétiques seraient « sévères » et atteindraient « la tête et le cou, les yeux » et les zones du thorax, de l’abdomen et des parties génitales. Au cours de la même période et selon la même étude, « au moins 53 personnes sont mortes à cause de projectiles tirés par les forces de sécurité ».
« Risques disproportionnés »

En France, Amnesty évoque près de 2 500 manifestants blessés au plus fort du mouvement des « gilets jaunes » entre novembre 2018 et mai 2019. Parmi ceux-ci, 83 ont déposé plainte après avoir « subi des blessures présumées dues à l’utilisation par les forces de l’ordre de projectiles cinétiques tirés du lanceur de balles de défense LBD 40 » (...)

Le rapport d’Amnesty International peut être téléchargé ici