
Qui se souvient des PCB ? L’association Robin des Bois qui actualise chaque année son effrayant Atlas des sites pollués, et les pêcheurs professionnels en eau douce qui se battent comme des diables pour survivre quand ils n’ont pas déjà fait faillite, puisque leur pêche est le plus souvent désormais interdite à la consommation. Dernier épisode en date d’une affaire effroyable, le ministère de l’Ecologie mandate l’an dernier des pêcheurs professionnels pour réaliser des « pêches scientifiques », puis ne les paie pas, ce qui menace certains rescapés de faire faillite…
Les pêcheurs professionnels en eau douce avaient déjà payé un lourd tribut à la crise des PCB. Alors qu’ils acquittaient chaque année des baux de pêche, avaient parfois investi des dizaines de milliers d’euros dans leur activité, l’interdiction progressive, à partir de 2007, de consommer nombre de poissons pêchés en rivière a littéralement dévasté une profession dont les membres ont du accomplir des miracles pour survivre. (...)