
Depuis plusieurs années maintenant, Anticor dénonce avec véhémence les corruptions et autres fraudes des élus pour restaurer une certaine confiance et lutter contre l’inertie judiciaire.
A chaque affaire de corruption, ce nom revient sur le devant de la scène. L’association Anticor travaille en coulisses pour dénoncer les affaires de corruption, de fraude fiscale, de gaspillage financier ou encore de pratiques frauduleuses. "Avec les lanceurs d’alertes, Anticor s’implique dans des affaires judiciaires importantes en signalant au parquet des faits susceptibles de recevoir une qualification pénale", peut-on lire sur le site Internet de l’organisation. (...)
Et les faits parlent pour elle. Affaire des sondages de l’Élysée, l’affaire des frais de taxis abusifs à l’INA ou encore, plus récemment, l’affaire Ferrand. Depuis 2002, date de sa création par Éric Halphen (ancien juge d’instruction) et Séverine Tessier (ancienne attaché parlementaire de Christian Paul), cette structure transpartisane n’a cessé de faire du bruit et de créer des remous dans la sphère politique.(...)
Dans les colonnes du quotidien français, Éric Halphen expliquait : "À l’origine, on n’était pas là pour déterrer les affaires mais pour faire passer des idées sur l’éthique en politique. On faisait la tournée des salles municipales, on rédigeait des chartes de bonnes pratiques qu’on soumettait aux partis… On essayait de motiver les citoyens à ne pas voter pour des corrompus".
Lutter contre l’inertie judiciaire
Si les questions judiciaires étaient laissées de côté au départ, celles-ci se sont très vite imposées. Avec ses plaintes à fort retentissement, l’association est devenue un acteur, parfois contesté, de la justice financière. (...)
Cible des critiques de la part de ses adversaires, qui l’accuse de mener un combat partisan, surtout contre la droite, Anticor continue d’avancer dans l’ombre malgré des moyens très limités. Son dernier fait d’armes ? L’ouverture d’une enquête par le Parquet national financier pour des soupçons de corruption de la part d’Alexis Kohler. L’association anticorruption accusait le secrétaire général de l’Élysée de "mélange des genres".