
La situation en Grèce est catastrophique. Certes ! L’Union européenne y mène une politique criminelle. Certes ! Le 2e gouvernement Tsipras… Certes ! Les conditions dans lesquelles s’ébrouent les alternatives autogestionnaires concrètes sont extrêmement défavorables. Certes ! … Certes ! … Certes ! Et pourtant elles tournent… L’usine autogérée Vio.Me à Thessalonique, où s’organisent les 2e rencontres euro-méditerranéennes de l’économie des travailleur-euses, sera leur point de ralliement les 28, 29 et 30 octobre prochains.
On occupe des entreprises, on se saisit de l’outil de travail, on remet en marche la production et on rédige des plans alternatifs. On voit ainsi se manifester ce que Marx désignait comme le « triomphe » de l’« économie politique du travail » sur l’« économie politique de la propriété ». À la fois projet, programme et pratique sociale, l’autogestion n’est pas seulement la musique d’un avenir incertain, c’est aussi, au coeur même de la société telle qu’elle est, qu’elle joue sa partition quand des groupements et des mouvements sociaux s’emparent des biens communs et du possible.
Alors tous et toutes à Thessalonique ! (...)