
De vastes opérations policières de contrôle, d’arrestation et d’expulsions d’étrangers vivant clandestinement en Guinée équatoriale se sont déroulées hier à Bata, a constaté un journaliste de l’Afp.
« Nous avons reçu un ordre de la hiérarchie disant que nous devons arrêter tout étranger vivant en Guinée équatoriale clandestinement », a indiqué à l’Afp Antonio Assumer Ondo, un policier de Bata. « Notre pays est en train d’être envahi par les étrangers, et ces derniers causent, comme d’habitude, de nombreux problèmes : falsification de documents, vols », a affirmé l’agent.
Depuis plusieurs mois, les étrangers en situation illégale en provenance de pays voisins tels que le Cameroun sont régulièrement montrés du doigt par les autorités, en particulier par Téodorin Obiang, deuxième vice-président chargé de la sécurité intérieur et fils du président équato-guinéen Teodoro Obiang. Selon un communiqué du ministère de la sécurité nationale, la police a déjà arrêté mercredi « une centaine de ressortissants d’Afrique de l’Ouest : Nigérians, Maliens, Burkinabés et Béninois, tous possédaient de faux visas ».
Début février, le parti d’opposition Convergence pour la démocratie sociale du principal opposant Placido Mico avait fait état d’expulsions par camions de plus de 500 ressortissants de divers pays d’Afrique subsaharienne.
Troisième producteur subsaharien de pétrole, la Guinée équatoriale, devenue subitement l’un des pays les plus riches de la région avec seulement 700.000 habitants, attire – tout comme le Gabon voisin – de nombreux étrangers qui espèrent pouvoir profiter de la manne pétrolière pour obtenir de meilleures conditions de vie.