
Fondation pour l’investissement social : fondation pour mettre le social dans les mains des multinationales
Mardi 17 janvier 2017, François Hollande, président de la République, Ségolène Neuville, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, en présence de Gérard Mestrallet, président du conseil d’administration d’Engie (également président de la fondation Agir contre l’exclusion) annonçaient le lancement « de la Fondation pour l’investissement social et le développement humain »[1], présidée par Isabelle Kocher, directrice générale d’Engie.
Cette fondation, créée à l’initiative de la puissance publique (ministère des Affaires sociales et de la Santé), chargée « d’évaluer et identifier les projets les plus efficaces, pour encourager l’innovation en matière de politiques de solidarité » est, hélas, clairement sous la tutelle des grandes multinationales du CAC 40. (...)
En effet, elle est placée sous l’égide de Face (Fondation agir contre l’exclusion), fondation créée par les grandes entreprises et présidée par M. Mestrallet pour « favoriser l’engagement social et sociétale des entreprises, en lien avec la puissance publique et les parties prenantes, dans la lutte contre toutes les formes d’exclusions, de discrimination et de pauvreté ». Une sorte de partenariat public-privé (PPP), pour développer une approche de la charité, qui se substitue à une logique de solidarité. Gageons que les « évaluations novatrices » du social et de la solidarité de la fondation pour l’investissement social et le développement humain n’iront pas à l’encontre de ses principaux dirigeants ! (...)