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Slate.fr
Au Mexique, les armes européennes alimentent la guerre de la drogue
/Korii
Article mis en ligne le 2 février 2020

Près de 35.000 homicides au total, soit quatre-vingt-quinze par jour ou quatre par heure : 2019 restera comme une année noire pour le Mexique. Cette violence est notamment accentuée par la prolifération d’armes en tout genre, que les différents cartels n’ont aucun mal à se procurer.

En octobre 2019, une sanglante fusillade entre le cartel de Sinaloa et les forces mexicaines a eu lieu à Culiacán, dans le nord-ouest du pays. Les quelques armes récupérées après le combat, qui a fait huit morts et vingt blessé·es, a permis de mettre en lumière leur provenance.

Des AK de fabrication roumaine, une mitrailleuse légère FN Minimi de Belgique ou des armes de poing originaires d’Italie ont été identifiées par les services de recherche sur les armements (ARES), indique Vice.
Deux voies d’acheminement

Les chiffres rapportés par le média américain révèlent l’envers du décor : un tiers des deux millions d’armes à feu introduites en contrebande ces dix dernières années au Mexique proviennent d’Europe, selon le secrétariat à la Défense nationale du Mexique (SEDENA). (...)

Mais les armureries des cartels se remplissent également via une autre voie : il serait courant que les trafiquants de drogue détournent les armes des forces de sécurité mexicaines, qui se fournissent elles aussi auprès des pays européens. (...)

Il semblerait pourtant que les pays européens aient désormais du mal à fermer les yeux sur les violences au Mexique, qu’ils favorisent indirectement. (...)