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Libération
« Aucun de mes employés ne souffre de l’inflation »
#semainede4jours #augmentationdesalaires #Laurent de la Clergerie
Article mis en ligne le 29 septembre 2022

Pour Laurent de la Clergerie, patron d’une entreprise de vente de matériel informatique, il est plus rentable d’augmenter les salaires et de réduire le temps de travail.

Il est, selon ses propres termes, un « ovni » parmi les patrons. Son entreprise implantée à Limonest, dans la Métropole de Lyon, compte un millier de salariés. Pour Laurent de la Clergerie, non seulement il est nécessaire d’augmenter les salaires, mais cela doit également s’appuyer sur une réduction du temps de travail. Le dirigeant de LDLC, société florissante de vente en ligne de matériel informatique (684,9 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021/2022), expérimente depuis janvier 2021 la semaine de 32 heures sur quatre jours travaillés, tout en assurant une progression des rémunérations prenant en compte la hausse du coût de la vie. Et malgré l’inflation galopante, Laurent de la Clergerie n’a aucune intention de faire marche arrière. (...)

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Qui est Laurent de la Clergerie, président de LDLC, de Patron Incognito ?

(...) Dans un texte publié sur LinkedIn à la fin de l’année 2021, Laurent de la Clergerie revient sur l’un des plus grands projets qu’il n’ait jamais portés : la semaine de 4 jours. Il indique que cette idée lui est venue après avoir lu un article sur Microsoft au Japon.

Lors de l’anniversaire de LDLC, le 25 janvier 2021, Laurent de la Clergerie prend la décision de passer tous ses salariés à 4 jours par semaine, tout en les payant sur 5 jours. Pour lui, les résultats sont spectaculaires : « Il y a quelques jours nous avons communiqué les chiffres de notre premier semestre 100% travaillés 4 jours. Bilan, 6% de croissance, 20% de gain de résultat et un solde entre embauche et départ négatif. Aucune perte d’efficacité… En fait c’est même pire que cela si on rentre dans le détail. Constatant dès le départ que les effets étaient hyper efficaces en termes d’efficacité et que cela ne coutait rien à l’entreprise voir même que ça nous rapportait de l’argent, nous avons même réévalué les salaires aux NAO [Négociations annuelles obligatoires, NDLR] de 2021. »

Cet engagement de Laurent de la Clergerie se traduit aussi sur le plan écologique. Regrettant de ne vendre que des produits provenant de Chine, le président de LDLC souhaite s’impliquer sur des projets dans lesquels il trouve du sens. Il veut ainsi développer plusieurs concepts. Le premier est une ferme où les fermiers sont salariés et non indépendants. Il entend également mettre en place un fast-food végétarien. Par ailleurs, Laurent de la Clergerie s’est engagé auprès de Time for the Planet où il est associé. (...)