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Rue 89
Austérité et « tutelle » internationale poussent les Grecs dans la rue
Article mis en ligne le 31 mai 2011

Serge a 29 ans, il est professeur de français dans la capitale grecque. Dimanche, il était place de la Constitution où, selon la police, 30 000 « agnaktismeni » (révoltés, en grec) se sont rassemblés pour exprimer leur colère. Selon les organisateurs, ils étaient 100 000.

Depuis le 25 mai, des rassemblements sont organisés sur cette grande place du centre-ville de la capitale, où est situé le Parlement. Avant ce jour, quelques centaines de personnes seulement répondaient à l’appel des syndicats. Le professeur de français pense que les manifestations en Espagne ont été un déclic :

« Les révoltés de Madrid nous ont donné du courage. Il y avait même des banderoles écrites en espagnol. »

« Un genre de doigt d’honneur, en pire »

En échange des 110 milliards d’euros accordés à la Grèce par l’Union européenne et le FMI, le gouvernement du Premier ministre socialiste Georges Papandréou a mis en œuvre une politique d’austérité sévère. Les salaires des fonctionnaires et les pensions de retraite ont été revus à la baisse, alors que les impôts ont été augmentés : la TVA par exemple est passée de de 19 à 23%. Des augmentations de prix incompatibles avec le niveau de vie des grecs, assure Serge. (...)

Des représentants du FMI, de la Banque centrale européenne et de l’UE se trouvent en ce moment à Athènes pour évaluer les résultats de cette austérité. Le FMI reproche notamment à Athènes des retards dans les privatisations des chemins de fer, des ports, des télécoms… Une situation qui révolte les grecs qui se sentent mis sous tutelle, comme on pouvait le lire, dimanche, sur de nombreuses banderoles. Sur la photo ci-dessous, on peut lire à droite :

« Non au gouvernement mondial. »(...)

Beaucoup de grecs ont été déçus par les médias qu’ils considèrent comme trop passifs et incapables de dénoncer le train de vie des politiques quand eux doivent se serrer la ceinture.(...) Wikio