
Une mère se bat pour que son fils obtienne la place qui lui a été attribuée dans un Institut médico-éducatif et pour que ses soins soient pris en charge.
Kévin a 13 ans et souffre de troubles autistiques. Mais à la fin des vacances, il pourrait ne pas retrouver le chemin de l’école. Son dossier d’orientation en établissement médico-social (IME) est perdu dans une impasse administrative. Les lieux d’accueil girondins sont saturés : la Maison départementale des personnes handicapées de la Gironde (MDPH) n’a pu lui trouver une place.(...)
« La scolarité est obligatoire pour les enfants, qu’ils soient handicapés ou non, jusqu’à 16 ans. Or là, en septembre, il se retrouvera largué dans la nature. C’est inadmissible à notre époque ! » (...)
En septembre 2010, l’enfant intègre une Unité localisée d’inclusion scolaire (classe Ulis), au collège Tivoli, à Bordeaux. Mais au fur et à mesure de l’année, Laurence voit que son fils est « en totale souffrance. Le principal m’avait affirmé que les élèves des classes normales devaient jouer le rôle de tuteur pour mieux intégrer les enfants de la classe Ulis. Mais cela ne s’est pas déroulé exactement comme prévu… » Bien sûr, les Ulis suivent certains cours avec leurs camarades, selon leurs aptitudes et leurs acquis. Et Kévin bénéficie d’une auxiliaire de vie scolaire, huit heures par semaine. Mais quand il rentre à la maison le soir, agité et angoissé, il affirme se faire insulter et bousculer par les plus grands. « Hors de question qu’il y retourne à la rentrée prochaine ! » (...)
Une dizaine d’enfants autistes attendent encore une place. Or les opportunités se présentent au compte-gouttes. « Il devrait y en avoir une début 2012. La question est vraiment dramatique »(...)
Les parents démunis n’ont d’autre choix que de se tourner vers des associations qui les soutiennent et militent pour défendre la cause de leurs enfants.(...) Wikio