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BHL et Frédéric Haziza, son fidèle valet, pulvérisent les Palestiniens et la déontologie journalistique
Article mis en ligne le 24 novembre 2014

(...) Le 16 novembre dernier, BHL était invité par Frédéric Haziza dans « Le forum Radio J ». Une occasion de plus pour le philosophe de Saint-Germain-des-Prés de parler de tout, et surtout de n’importe quoi, qu’il s’agisse de sa pièce de théâtre, de sa belle personne, des « rouges-bruns » qui s’en prennent à lui ou, bien évidemment, du conflit opposant Israël aux Palestiniens.

Une occasion également pour Frédéric Haziza, qui avait déjà invité BHL sur LCP en septembre dernier, de cirer les chaussures de son invité à les en user, et de l’accompagner dans ses outrances, quitte parfois même à en rajouter un peu, au mépris de toutes les règles de déontologie journalistique.

« Un travail superbe »

Frédéric Haziza commence par interroger son invité au sujet de la pièce de théâtre Hôtel Europe. BHL, avec sa légendaire humilité, évoque alors « un grand succès public (…), une belle aventure, voilà une vraie rencontre avec un vrai public et c’était formidable ». Vous avez dit « un grand succès public » ? De toute évidence BHL est mal informé… Comme l’avait en effet révélé Arrêts sur Images, la pièce, qui devait initialement être jouée jusqu’à la fin du mois de décembre, n’a finalement été à l’affiche que jusqu’à la mi-novembre… faute de public. (...)

Frédéric Haziza : « … un travail superbe aussi il faut le dire, et pourtant il y a eu tout un tas de polémiques dont vous parlez, des accusations contre vous, une campagne, des campagnes de presse, une campagne anti-BHL qui a regroupé, on l’a vu sur le net, on l’a vu sur les réseaux sociaux, les fachos, les gauchos, les islamos ». En quoi a consisté cette « campagne » ? Nous ne le saurons pas. En revanche, ce que nous savons est que la prétendue question n’en est pas une : elle se borne à donner une forme interrogative aux affirmations de BHL dans le langage de ce dernier, confusions et amalgames compris. Le journaliste lui ayant livré lui-même le bloc - « les fachos, les gauchos, les islamos » - que le « philosophe » a constitué, il ne reste plus à ce dernier qu’à le pourfendre.
BHL acquiesce donc à la fausse « question » de son compère, et dénonce alors une « nébuleuse idéologique » qui le prendrait pour cible, constituée d’individus, on va le voir, aux profils plutôt… variés. (...)

Connivences, vrais-faux débats, vrais-faux entretiens, primat de l’idéologie sur le travail journalistique, amalgames et contre-vérités assénées sans que les cibles aient la possibilité de se défendre, etc. : ces pratiques sont répandues dans la plupart des « grands » médias et mises en œuvre par nombre de « grands » journalistes. Ce sont elles que nous visons ici, comme nous les visons dans tous les médias et dans tous les domaines : c’est pourquoi nous ne mêlerons jamais nos voix à ceux qui, à l’instar d’Alain Soral et sa clique, s’en prennent à certains journalistes et certains éditorialistes, dont BHL et Haziza, sur la base d’une supposée appartenance communautaire. La haine raciste et antisémite n’a rien à voir avec la critique des médias, et n’aura jamais rien à voir avec le travail d’Acrimed. Mais c’est pourquoi, également, nous ne nous laisserons pas dissuader par tous ceux qui hurlent à l’antisémitisme à chaque fois qu’un zélateur de la politique israélienne est pris en flagrant délit de désinformation.