
C’est la face cachée, ou le côté vieux monde de la "start-up nation". Les fleurons du CAC 40 - Total, Danone, Vinci, Axa, LVMH... - pèsent de tout leur poids sur le pouvoir politique pour parvenir à leurs fins. Leurs leviers : le lobbying, les réseaux sociaux, le mécénat, le pantouflage et l’entrisme.
Tous pourris ? Certainement pas. Tous tenus… peut-être. Tenus par des jeux d’influence parfois sonnants et trébuchants, par des accointances anciennes entre le monde des affaires et celui du pouvoir, par des renvois d’ascenseur si naturels entre gens de bonne compagnie. En plein débat sur la réforme des retraites, de nouvelles polémiques semblent confirmer ce quotidien de coudoiement et d’osmose entre le public et le privé. L’ancien haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye additionnait effrontément une kyrielle de postes dans des institutions où siégeait tout le gratin de l’assurance. Sans parler de Jean-François Cirelli, dirigeant de BlackRock France, le plus riche gestionnaire de fonds au monde, élevé au grade d’officier dans l’ordre de la Légion d’honneur, le 1er janvier… par Matignon. (...)
par faiblesse politique, par désarmement idéologique, par manque de moyens financiers surtout, l’Etat se retrouve à composer avec les plus grandes entreprises mondiales, essentiellement avec les fleurons du CAC 40, devenus des partenaires omnipotents. (...)