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Le collection antirepression du contre-sommet du G7
Bilan du G7 par le collectif antirep
Article mis en ligne le 1er septembre 2019
dernière modification le 31 août 2019

Pas loin de 160 interpellations ont eu lieu durant ces quelques jours de contre-sommet. Une centaine de gardes à vues*, traitées dans les comicos de Bayonne et de Hendaye ; la dernière a été levée vers 19h30 lundi 26. Plus d’une vingtaine ont reçu des convocations pour des procès ultérieurs, programmés pour septembre ou octobre prochain. Le collectif antirépression (la legal team) a suivi de près une centaine de cas et a reçu environ 800 appels.

Plus grave, lundi on a appris la mise sous écrou d’une 5e personne. Dans les mêmes conditions qu’un autre camarade samedi : sur simple décision du procureur, sans procès et sans possibilité de faire appel. Alors que plus tôt, trois camarades allemands ont été mis au trou de manière scandaleuse. A noter aussi plusieurs interdictions administratives de territoires pour des militants venant du pays basque Sud ou d’autres pays de l’UE, comme le camarade allemand refoulé par deux fois de ce lieu de lutte sur la seule foi de notes de renseignement. Le collectif anti-répression mobilisé pendant ce contre-sommet déplore enfin de nombreuses entraves hallucinantes aux droits de la défense que nous détaillerons plus loin.

Fait presque humiliant pour les hauts gradés du binôme police-justice, aucun procès n’a eu lieu lundi au TGI de Bayonne ! Aucun élément n’a donc été jugé assez déterminant pour envoyer des manifestant·e·s dans le grand spectacle de la justice de classe, la comparution immédiate. Avant le sommet, il faut rappeler que les autorités avaient communiqué à fond sur un arsenal de répression hors du commun (...)

Une indic infiltrée a même été débusquée sur le campement d’Urrugne — précisons, pour faire taire de sales rumeurs, que cette personne n’a jamais été, de près ou de loin, en relation avec notre collectif — alors que des témoins racontent avoir été approchés pour servir de mouchard à leur sortie de garde à vue… Grands moyens, pauvre bilan. La préfecture a même surestimé la mobilisation de la manif du samedi 24 à Hendaye, en matraquant le chiffre de 9000 (15 000 pour les « orgas »), de loin exagérée, comme pour justifier le dispositif sécuritaire déployé.

Bilan chiffré plus précis : (...)

Les interpellations ont quasiment toutes été préventives, suite à des fouilles de sac ou de voitures, pour des motifs fallacieux, avec ou pas d’éléments matériels (...)

Les GAV ont été quasiment toutes prolongées de 24h. (...)

La grande majorité des GAV s’est soldée par des remises en liberté simple ou avec un « rappel à la loi » (qui signifie un abandon des poursuites mais qui implique une inscription dans un fichier policier, dont la trace peut ressurgir lors de la moindre prochaine infraction) ;

Le collectif a eu connaissance de 23 convocations pour des procès ultérieurs, à Dax ou à Bayonne, dans les semaines qui viennent (...)

Pendant les gardes à vues et les interpellations, plusieurs cas affligeants ont été constatés par notre collectif sur la gestion de l’ordre de ces quelques jours de contre-sommet. Liste non exhaustive (...)