
C’est ce qu’on appelle une ligne éditoriale. Constant, Le Parisien fait la Une contre les mobilisations sociales : contre les Gilets jaunes, pour la réforme des retraites… et aujourd’hui 12 octobre : contre les grévistes dans les raffineries.
La Une annonce la couleur : deux pleines pages, introduites par l’inévitable édito du directeur de la rédaction Nicolas Charbonneau, dont le titre donne le ton : « Jusqu’au-boutisme ». L’occasion d’enchaîner les poncifs : d’un côté « une poignée d’irréductibles à la tête de bastions, qui n’ont même pas regardé les propositions qu’on leur présentait », de l’autre « le gouvernement [qui] a finalement tapé du poing sur la table et décidé de réquisitionner une partie des grévistes. » Et on appréciera ce parti pris à peine déguisé : « "Il était temps", notaient ce mardi soir des observateurs, qui s’inquiétaient de voir un conflit social assez banal mettre un pays tout entier à l’arrêt. » « Des observateurs » ? Mystère.
Après avoir joué la partition des grévistes-qui-sont-tous-des-privilégiés (en reprenant la communication plus que douteuse de la direction de TotalEnergies sur le salaire moyen à 5000€/mois) (...)