Dans le cadre des négociations sur les règles de l’assurance chômage il y a près de deux ans, nous étions 40.000 à réclamer - plus ou moins pour de rire - la suppression du MEDEF.
Ce 25 février et dans un cadre similaire, les partenaires sociaux seront amenés à examiner à nouveau la question des intermittents du spectacle.
Conscients que notre proposition précédente était vouée à l’échec car illusoire et trop radicale, nous avons beaucoup réfléchi, mis de l’eau dans notre vin, et revenons avec une nouvelle proposition plus sage, quasi modérée, et même à peu près consensuelle.
Aussi, nous demandons aujourd’hui aux figures emblématiques du patronat que sont Vincent Bolloré, Martin Bouygues, Patrick Drahi et Arnaud Lagardère de nous rejoindre dans notre lutte pour la défense du régime.
Leur prise de position est devenue indispensable pour rassurer les actionnaires toujours très inquiets des groupes Canal+, TF1, Altice et Lagardère Active : la pérennisation de milliers d’emplois précaires corvéables à merci demeure la condition sine qua non permettant, jour après jour, de dégager davantage de marges et donc de les redistribuer en dividendes.
Si par malheur le régime d’assurance chômage des intermittents du spectacle venait à disparaître pour laisser place au régime général et son funeste cortège de CDI, CDD, indemnités de fin de contrat, congés payés, arrêts maladie, et autres congés maternité abusifs, ce serait à coup sûr la fin de la providentielle manne de l’industrie télévisuelle.
Et faudrait pas compter sur ces gauchistes nantis de bobos germanopratins qui se font appeler "journalistes de presse écrite" pour remplir le bas de laine.