
Mercredi 5 décembre, 18h30 : Nous étions une bonne cinquantaine à la Victoire : des gens de la FSU, de l’UNEF, d’AC, de la Cimade, de la LDH, de Resf33, de « de là-bas et d’ici »...
Des garçons, mineurs isolés sont venus nous voir, rejoints par deux jeunes filles en pleurs épuisées et transies de froid.
La presse hélas n’avait pas fait le déplacement. Il y avait cependant Sud Ouest mais qui ne nous a pas suivi sur le commissariat central.Cependant plusieurs interventions dans les radios locales ont lieu en ce moment.
Vers 19h nous sommes partis à l’hôtel de police de Mériadeck. Nous étions une trentaine pour accompagner 3 mineurs. Un cordon de police nous interdisait l’entrée.
Les mineurs ont pu rentrer mais l’accès aux accompagnants nous était refusé. Finalement deux d’entre nous ont pu rentrer.
Au bout d’un quart d’heure, la réponse tombait : Il n’y a pas de places, il n’y aura donc pas de prise en charge pour ces jeunes ce soir, décision du substitut du Procureur !
Mais à peine les jeunes et leurs accompagnants étaient-ils refoulés que les jeunes étaient finalement rappelés. Cette fois-ci personne n’a pu les accompagner. Nous avons attendus dehors. Vers 20h30, nous apprenions que les jeunes étaient pris en charge.
La loi, enfin, pouvait s’appliquer.
La mobilisation de ce soir a été un succès, mais on sait hélas que d’autres mineurs isolés, beaucoup d’autres, sont encore à la rue. C’est la raison pour laquelle nous vous proposons de nous retrouver mercredi prochain, même heure, même adresse et d’ici là d’alerter tous vos réseaux, vos contacts (élus, journalistes, travailleurs sociaux, avocats...) pour donner de l’ampleur à la sensibilisation-mobilisation sur la situation des mineurs étrangers isolés et que cesse le plus vite possible ce scandale bordelais.