Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Aqui
Bordeaux : Tapaj, un travail payé à l’heure pour les jeunes sdf
Article mis en ligne le 28 janvier 2013

Le projet Travail alternatif payé à la journée (Tapaj) expérimenté à Bordeaux durant l’été 2011 par le Comité étude information drogue (CEID) démarre officiellement dans quelques jours. Une dizaine de jeunes du foyer Prodomo (structure accueillant un public de jeune SDF avec leurs chiens) travailleront sur des courtes durées dans des entreprises partenaires comme Auchan, la SNCF, les commerçants de la galerie marchande Mériadeck, mais aussi avec les Espaces verts de la mairie de Bordeaux.

(...) « Les jeunes en errance que nous suivons sont très angoissés à l’idée d’intégrer un CDD, CDI, etc. Bref un contrat qui ne le permet pas d’une part, de suivre un traitement médical contraignant et d’autre part, d’attendre la fin du mois avant de toucher un salaire », commence Jean-Hugues Morales, éducateur spécialisé au CEID. « C’est pourquoi, le projet canadien Tapaj initié en 2000 par l’organisme Spectre de rue avec qui le CEID échange régulièrement nous a semblé correspondre aux besoins du public que nous recevons. » Une première fois expérimenté positivement à Bordeaux durant l’été 2011, Tapaj s’apprête donc à démarrer officiellement dans quelques jours. Le but ? Permettre à des jeunes soignés pour leur toxicomanie de s’intégrer sans stress ni panique dans le monde du travail à raison de quelques heures par semaine rémunérées immédiatement (...)

L’apport de fonds privés dans une association n’est culturellement pas très français et en irritera plus d’un… Pourtant, force est de constater que « sans les 10 500 euros accordés en février 2012 par la fondation Auchan pour les frais de fonctionnement du projet, jamais Tapaj à Bordeaux n’aurait pu voir le jour », observe Jean-Hugues Morales. (...)

en terme de revenus, ces jeunes reçoivent dans un premier temps un « équivalent/manche », soit 10 euros net de l’heure à raison de deux après-midi par semaine puis passent progressivement à un travail hebdomadaire, rémunéré cette fois-ci au SMIC horaire. (...)