
souvent, on ne s’en aperçoit même pas. Nous sommes déjà habitués à voir la femme comme “l’objet sexuel”, le noir comme “le criminel” ou l’immigrant comme “le problème”.
Grada Kilomba [en], une spécialiste des recherches sur le racisme et sur le post-colonialisme de l’Université de Humboldt à Berlin, en Allemagne, pense que les médias jouent un rôle important dans le renforcement des stéréotypes raciaux mais que, d’un autre côté, il n’existe pas de débat ouvert sur le racisme dans les médias. (...)
identifiés par Grada Kilomba comme des domaines où l’on a recours aux stéréotypes raciaux et ethniques pour faire passer les messages qui servent au mieux les intérêts de leurs producteurs, sans grande préoccupation de la forme utilisée pour représenter les minorités en général.
Dans le contexte européen, où le noir est une minorité, “ceci est le grand traumatisme pour les personnes noires parce qu’elles doivent s’identifier constamment à des héros blancs et rejeter les personnages noirs parce qu’ils sont la personnification du mal et des criminels. L’inconscient collectif des noirs est pré-programmé pour être dans un état d’aliénation, de dépersonnalisation”, argumente la spécialiste. (...)
si les médias peuvent contribuer à la construction de stéréotypes raciaux, ils peuvent aussi aider à combattre le racisme. Grada Kilomba affirme que les personnes noires en Europe pourraient commencer à “prendre la parole, réécrire les livres, documenter notre histoire, s’exprimer, faire des films, etc.” de façon à reconstruire une image positive à travers les mêmes médias qui niaient cette image.