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Brésil : répression accrue contre les terres occupées et territoires en luttes
Article mis en ligne le 30 décembre 2018

Tandis que le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro vient de gagner les élections présidentielles au Brésil, les temps à venir annoncent une répression et une violence accrues contre les communautés de sans-terre, d’Indiens et – plus généralement – contre tous les territoires occupés et espaces conquis par les luttes sociales.

Ancien capitaine de l’armée et nostalgique de la Dictature militaire, Jair Bolsonaro a toujours affiché sa proximité avec les grands propriétaires terriens et les lobbies de l’agro-business dont il représente les intérêts.

En ce sens, l’un des piliers de son programme politique est de mener une guerre contre les populations indiennes, les sans-terre et les « quilombolas » (communautés descendant d’esclaves afro-brésiliens) afin de reconquérir des territoires au profit des grands propriétaires qui pratiquent l’agriculture intensive ou d’autres projets permettant d’exploiter les ressources naturelles locales. Cette politique d’expansion territoriale du capital avait déjà été renforcée ces dernières années par l’ex-gouvernement du PT (Parti des Travailleurs), au travers des grands projets d’infrastructure du PAC – « Plan d’Accéleration de la Croissance » – ou de la création des Unités de Polices Pacificatrices en milieu urbain. Cependant, le nouveau gouvernement de Bolsonaro semble vouloir intensifier et militariser, encore plus, cette expansion. (...)

le Brésil a détenu l’an dernier le triste record mondial du nombre d’activistes assassinés – 57 en 2017 – étant la plupart du temps sans-terre, Indiens ou issus des favelas. Dans la plupart des cas, la responsabilité de la police ou d’autres représentants de l’État dans ces crimes est évidente. Il y a quelques années, Bolsonaro avait déjà affirmé publiquement que la Dictature militaire brésilienne (1964-1988) – dont le principal projet était l’éradication du « communisme » et de la « subversion » – n’avait pas été assez loin dans ses pratiques répressives et qu’elle aurait dû « tuer bien plus », à l’instar des Dictatures chiliennes et argentines. (...)

Depuis la fin du mois d’octobre, et au cours des deux mois qui ont suivi son élection – avant même sa prise effective de pouvoir, qui aura lieu le 1er janvier 2019 – les attaques contre des terres occupées et tentatives d’expulsions se sont déjà intensifiées, nous relatons ici toutes celles dont nous avons été informé.e.s : (...)