
Lorsque la lecture a commencé sa mutation vers le monde dématérialisé, il fut légitime de s’inquiéter : des supports numériques allaient s’ajouter aux appareils qui occupaient déjà nos poches. Des lecteurs ebook, puis des tablettes sont apparus. Et rapidement les smarpthones sont devenus des outils de lecture numérique. Mais à la différence des eReaders, la connexion de ces derniers rattrape le lecteur. Hyperconnecté, nous le sommes aujourd’hui tous, ou presque.
Existe-t-il une limite au-delà de laquelle nous ne parvenons plus à traiter les informations ? Perte de concentration, stress, épuisement mental, voire dépression... Si les outils connectés augmentent la productivité au travail, des études montrent aussi que le trop — plein numérique tend à diminuer les capacités cognitives.
Alliant témoignages de cadres victimes de burn-out et explications de chercheurs, ce documentaire captivant passe en revue les dangers de cette surcharge sur le cerveau. Il explore aussi des solutions pour s’en prémunir, des méthodes de filtrage de l’information aux innovations censées adapter la technologie à nos besoins et à nos limites. (...)
Désormais, l’humanité produit autant d’informations en 2 jours qu’elle ne l’a fait en 2 millions d’années. Chaque seconde, l’équivalent d’environ 28 millions de livres est diffusé sur le web.
La seule gestion des mails représente 30 % de la journée d’un salarié.
La durée moyenne de concentration des gens par activité était de 3 minutes en 2004, puis 1 minute et 15 secondes en 2012. Aujourd’hui, elle n’est plus qu’à 45 secondes. En France et en Allemagne, 12 % des actifs auraient un risque élevé de burn-out, selon le sociologue Thierry Venin, auteur du livre Un monde meilleur ?.
On pourra retrouver sur Arte, le samedi 3 septembre prochain, le documentaire de Laurence Serfaty Hyperconnectés, le cerveau en surcharge, à 22 h 20.