
Ce genre de nouvelle est tellement banal que personne ne s’arrête dessus deux minutes pour tenter de comprendre exactement de quoi il s’agit. À la limite, c’est le type de chose qui réjouit profondément le travailleur pauvre harcelé et déconsidéré chaque jour dans son turbin ingrat, mal payé et inutile, sauf à lui pourrir la vie et la santé.
« L’élu a ainsi signalé un premier individu — dont l’identité n’a pas été communiquée — au département, chargé de verser le RSA. L’intéressé vient de voir son allocation suspendue, pendant trois mois, de 80 %. Légalement, ce n’est pas l’alcoolisation qui est en cause, mais « le non-respect des obligations en matière d’insertion », comme le fait de chercher du travail. « S’alcooliser n’est pas une clause de sanction, appuie-t-on au conseil départemental de l’Oise. L’obligation d’insertion en est une. Elle est d’ailleurs stipulée par le contrat que le bénéficiaire du RSA signe. »
Source : Oise : un maire prive de RSA « les ivrognes » indésirables dans les rues – Le Parisien »
Une fois de plus, on confond allègrement la solidarité avec la charité des dames patronnesses, celles qui s’arrogent le droit de choisir leurs bons pauvres, bien aplatis, bien reconnaissants et de punir le mauvais pauvre, celui qui l’a bien cherché.
Mais quel mépris dans cette histoire, quelle arrogance, quel manque total d’empathie et quelle condescendance de la part de ceux qui n’ont jamais failli, jamais manqué, jamais raté une marche ! Puissent-ils finir leur jours dans leur ignorance cotonneuse et leur suffisance écrasante.
RÉPARER LES SOLVABLES (...)