La CGT appelle les salariés à se mobiliser massivement sous forme de grèves ou de débrayages et de façon déterminée pour faire échec au projet de fermeture du GRICA et interpeler les pouvoirs publics
LE JEUDI 9 JUIN 2011 à partir de 12h
20 Place PEY BERLAND à BORDEAUX
Le Groupement de Recherche et d’Intervention et de consultation sur les Conduites à risque pour les adolescents (G.R.I.C.A.) – 20 place Pey-Berland remplit en Gironde des missions de service public :
– Un service qui rencontre sur 20 antennes girondines des adolescents en souffrance et leurs
parents pour leurs apporter une première écoute et un soutien individualisé dans la droite ligne d’un travail de prévention.
– Un service qui rencontre environ 5000 personnes par an (en entretiens individuels ou en actions collectives).
– Un service qui a toute sa place dans un réseau de partenaires multiples construit au fil du
temps : établissements scolaires, missions locales, MDSI, centres sociaux, municipalités…
Il faut croire qu’entre les discours sur la prévention et les actions sur le terrain, l’Etat a fait
ses choix en gironde, puisqu’il supprime les moyens, certes outrageusement élevés (250000
euros par an !) qui assuraient l’équilibre du GRICA.
Pourtant, c’est bien l’Etat qui était venu solliciter l’association Rénovation pour reprendre, en
2004, le GRICA afin d’en faire un Point Accueil Ecoute Jeunes et parents.
C’est encore l’Etat
qui en 2008 nous a proposé, avec nos partenaires de l’UDAF de Gironde et du CHU de
Bordeaux de faire du GRICA la cheville ouvrière du projet de la future Maison des
Adolescents.
Nous nous sommes attelés à ces travaux tout cela pour cet immense gâchis…
Mais les usagers du GRICA, eux, que deviennent-ils ?
La disparition du GRICA va à l’encontre de la politique de prévention et vient anéantir
un travail de lien, de réseau, de partenariat élaboré depuis de nombreuses années.
Fermeture du service géré par l’Association Rénovation prévue le 30 juin 2011
Que devient tout le savoir faire élaboré depuis de si nombreuses années auprès des
adolescents en difficulté, reçus sans être identifiés à leurs symptômes, écoutés, soutenus,
orientés, pris en compte avec leur famille ?
Que deviennent les réseaux de parents, enseignants, soignants, éducateurs, devenus
adultes relais sur les lieux où ces adolescents vivent et donnent à voir et à entendre leur
souffrance.
Au-delà de ces questions locales, nous constatons que les financements dont
dépendent nos actions reflètent une étrange et inquiétante politique de démolition. Ces
orientations nationales nous paraissent conduire inéluctablement au délitement du lien
social.
L’ensemble du tissu associatif est d’ailleurs aujourd’hui traversé par cette
problématique.
Comment sont alors pris en compte les jeunes qui ne vont pas tarder à
devenir la prochaine génération d’adultes ? Attendra-t-on des passages à l’acte en chaîne
pour se questionner ?
voir l’article : La « vidéoprotection », une gabegie : (...) on est en train de rompre massivement l’égalité de traitement du service public et de compromettre toute politique globale et intégrée de prévention de la délinquance, au profit d’un mirage technologique(...)