
Sur son site internet CIVITAS se présente comme "un mouvement politique inspiré par le droit naturel et la doctrine sociale de l’Église et regroupant des laïcs catholiques engagés dans l’instauration de la Royauté sociale du Christ sur les nations en général, sur la France est les Français en particulier." Le mouvement est dirigé par Alain Escada, qui fut longtemps son secrétaire général avant de devenir son président cette année. D’origine belge, il s’est trouvé une terre d’accueil, la France, dont il pense qu’elle sera plus réceptive à ses "luttes" qui ne manquent pas de présenter un éventail très large !
Le mouvement, étroitement lié à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, excommuniée par Jean-Paul II en 1998 et réhabilitée par Benoît XVI, qui a levé l’excommunication en 2009, prétend parler au nom de tous les catholiques. Hors, c’est loin d’être le cas ! En effet, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X est toujours en rupture de ban avec Rome. Celle-ci ne reconnaît pas l’autorité du souverain pontife et n’adhère pas au Concile Vatican II, conditions indispensables pour sa réintégration dans le giron de l’Église catholique.
L’Église catholique de France, quant à elle, se défend d’avoir un quelconque rapport avec CIVITAS. Pourtant l’abbé Pascal Thuillier, aumônier de CIVITAS, a été nommé à un poste important par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris. C’est ce même cardinal qui propose de prier pour la France et contre le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe, lors de l’Assomption ! Curieuse coïncidence... (...)