
Vous vous demandez ce que fait l’Arcom face aux émissions de Cyril Hanouna ? Un fil d’explication sur la "jurisprudence CSA/Hanouna" à partir des décisions du régulateur concernant Touche pas à mon poste (et plus marginalement Balance ton post). [🧵🔽]
— Claire Sécail (@clairesecail) October 29, 2022
[C'est beaucoup pour un seul programme n'appartenant pas à la catégorie des programmes d'information (il faudrait cependant avoir une approche comparative pour mesurer l'ordre de grandeur).]
— Claire Sécail (@clairesecail) October 29, 2022
La première action du CSA contre TPMP intervient en 2013. Il s’agit d’une mise en garde pour publicité clandestine : le rappeur Booba portait ostensiblement un t-shirt et une casquette avec la marque de sa ligne de vêtement (citée 2 fois). pic.twitter.com/Fw54ODtd8n
— Claire Sécail (@clairesecail) October 29, 2022
Dès 2015, le CSA se met à intervenir pour des cas de stigmatisation d’un groupe de personnes (mise en demeure blague d’Elie Semoun sur « la trisomie » d’un groupe de chanteur), d’atteinte à la dignité de la personne et à la protection des mineurs (mise en garde ci-dessous). pic.twitter.com/yvtvQPazpt
— Claire Sécail (@clairesecail) October 29, 2022
Mais l’année 2017 reste celle des sanctions les plus sévères. Un canular homophobe entraine une procédure de sanction (amende record de 3 M€ confirmée par le Conseil d’État en 2020). 2 autres émissions sont sanctionnées par une suppression provisoire des coupures publicitaires. pic.twitter.com/1zHqHHNQDt
— Claire Sécail (@clairesecail) October 29, 2022
Sur le nombre de signalements reçus annuellement par le CSA tous programmes confondus, cette année 2017 marque aussi une hausse record, largement dû à TPMP (le pic de 2016 s’explique d’abord par une + grande communication du CSA sur le mode de signalement). pic.twitter.com/dcd1NY2JSG
— Claire Sécail (@clairesecail) October 29, 2022
Après 2019, on observe un fort contraste entre les signalements (expression de l’indignation du public) et les décisions d’interventions (que ce soit par un rappel, une mise en garde, une mise en demeure ou une procédure de sanction. pic.twitter.com/VHL1y4MgSK
— Claire Sécail (@clairesecail) October 29, 2022
Les 27 cas de non-intervention en 2019-20 montrent que le CSA a souvent retenu :
-le genre du divertissement (à rebours de l’évolution du programme vers + de sujets de société/politique),
-l’existence d’un contradictoire suffisant
-la maitrise d’antenne de l’animateur pic.twitter.com/Php7yl0fdS— Claire Sécail (@clairesecail) October 29, 2022
En savoir + sur cette jurisprudence : https://t.co/9T3Uxw1t6h%22itemid%22 :[%22001-62057%22]
Les 4 cas où le CSA est intervenu en 2019-20 :
2 manquements Signalétique jeunesse (dont 1 mise en garde)
1 banalisation des violences faites aux femmes
1 malhonnêteté de l’information pic.twitter.com/aPIqjLfK06— Claire Sécail (@clairesecail) October 29, 2022
Ce décalage explique en partie l’exaspération croissante des publics et soulève la question des choix d’action du CSA comme doctrine politico-juridique, le régulateur étant plus interventionniste sous O. Schrameck (aussi + demandeur de sanctions pécuniaires) qu’aujourd’hui.
FIN🧵— Claire Sécail (@clairesecail) October 29, 2022
J'aurais dit "le fascisme", mais belle actualisation d'une affiche célèbre. pic.twitter.com/C2hNZ51npF
— Fabrice Riceputi (@campvolant) October 29, 2022