
« Je pense que l’eau en bouteille est la substance la plus révélatrice de la façon dont le capitalisme mondial fonctionne aujourd’hui », affirme Richard Wilk professeur d’anthropologie à l’Université de l’Indiana, sur la BBC. « D’une certaine manière, nous achetons du choix, nous achetons de la liberté. C’est la seule chose qui puisse expliquer pourquoi nous sommes prêts à payer pour obtenir quelque chose que nous pouvons obtenir gratuitement par ailleurs ».
Aux États-Unis et au Royaume-Uni, l’eau du robinet est d’une excellente qualité, exceptionnelle, même, affirme le site The Ecologist, qui indique qu’elle se conforme à plus de 99% aux normes légales depuis près de 20 ans. En 2012, la moyenne des 1,9 millions d’échantillons de tests menés au Royaume-Uni s’est établie à 99,6%.
Pourtant, l’eau en bouteille est devenue de l’or liquide, parce que les montants en cause sont souvent hallucinants. Voici quelques unes des statistiques étonnantes de cette industrie :
Le marché de l’eau en bouteille devrait dépasser le marché des boissons gazeuses aux Etats-Unis dans seulement quelques années.
En 2012, les Américains ont consacré 11,8 milliards de dollars à de l’eau embouteillée. L’Américain moyen a bu cette année-là 140 litresd’eau en bouteille.
Les Britanniques boivent plus d’eau en bouteille que de jus de fruits, vin ou spiritueux. Le marché représente 1,6 milliard de livres par an. En 2012, le Britannique moyen a bu environ 34 litres d’eau en bouteille - plus de 7 litres de plus qu’en 2001.
Dans de nombreux pays, l’eau en bouteille est moins sûre que l’eau du robinet, elle est nuisible pour l’environnement et les marges de profit sont exorbitantes.
L’illusion de la « meilleure eau » a un coût élevé pour l’environnement. Chaque année, 1,5 millions de tonnes de plastique sont produites pour l’industrie de l’eau en bouteille. Sans parler de la pollution causée par le transport et les déchets.
Le succès de l’industrie de l’eau en bouteille est le résultat d’un marketing malin, affirme l’experte en marketing Kathryn Hawkins. (...)
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