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Claude Guillon
CONTRACEPTION ET AVORTEMENT : LES PARADOXES DE LA LIBERTÉ
Article mis en ligne le 5 avril 2010
dernière modification le 4 avril 2010

En octobre 2009, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), publiait un rapport intitulé Évaluation des politiques de prévention des grossesses non désirées et de prise en charge des interruptions volontaires de grossesse suite à la loi du 4 juillet 2001 [1], remis à la ministre de la Santé début février 2010.

Ce document, d’ailleurs remarquable, donne l’occasion de mettre à jour ses informations sur la loi et les comportements - notamment concernant les mineures - et aussi de s’interroger sur les limites de la vision étatique des rapports sociaux de sexe et des comportements féminins par rapport à la procréation. Vision qui s’annonce dès la première phrase de la synthèse : « Les questions relatives à la santé sexuelle et reproductive constituent un enjeu essentiel de santé publique (en gras dans l’original). »

Si elle est critiquable, il est néanmoins bon de garder présent à l’esprit le non-dit laïque et rationaliste de cette formulation : la sexualité est une composante de la santé (et non une manœuvre du Diable dont il faut se garantir) ; la santé sexuelle est un enjeu de santé publique (et non un problème moral à confier aux gens d’Église). Il s’agit d’une bonne illustration de la laïcisation de ces questions et du transfert de capacités de contrôle des prêtres aux médecins....