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Calais : arrêté anti-migrants
Article mis en ligne le 11 juillet 2014

La Ville de Calais prend un arrêté anti-regroupement mais Les regroupements de soutien aux exilés ne sont pas
souhaités par la municipalité.

Le contexte

Un arrêté existait depuis plusieurs années, qui interdisait la mendicité
rue Royale, place d’Armes, rue de la Mer et sous les auvents de l’avenue
du Maréchal De-Lattre-de-Tassigny. Il est aujourd’hui remplacé par
l’arrêté du 9 juillet 2014, dit « anti-bivouac et anti-regroupement »,
dont la zone d’application est largement étendue (/lire ci-contre/). « 
/Calais est une ville de plus en plus touristique, mais aussi de plus en
plus confrontée à des problématiques d’insécurité, notamment liées à des
regroupements sur la voie publique/ », commence Emmanuel Agius. L’élu ne
cite pas de statistiques, mais évoque plus un ressenti : « /Les gens en
ont assez de se faire interpeller ou insulter. Il y a des regroupements
qui sont malsains, ou pas forcément sécurisants./ » Comment apprécier ce
qui est « /malsain/ » ou « /pas forcément sécurisant/ » ? Emmanuel Agius
indique qu’il y aura une part d’interprétation à la charge de la police,
municipale ou nationale : « /Si les agents estiment que le regroupement
est de nature à troubler la tranquillité, ils pourront demander au
groupe de se disperser. Et en cas de refus, ils pourront verbaliser,
avec des amendes de 17 €./ »

Les migrants visés

Pour Emmanuel Agius, les migrants et leurs soutiens ne sont pas les
premiers visés par cet arrêté. « /On vise notamment les regroupements
nocturnes à Calais-Nord. J’ai en mémoire le cas de ces touristes qui se
sont fait agresser à la sortie d’une boîte de nuit, il y a quelques
mois/. » L’exemple est mal choisi par Emmanuel Agius : l’arrêté
anti-regroupement n’étant applicable que de 9 h à minuit, il ne vise pas
les sorties de boîtes de nuit. Et il n’y a guère d’établissements de
nuit, non plus, dans de nombreux secteurs visés par l’arrêté du 9
juillet, comme la rue de Moscou ou le boulevard Victor-Hugo. « /Les
regroupements de migrants sont visés, c’est clair/, reconnaît Emmanuel
Agius. (...)