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Camouflage médiatique des élections professionnelles dans la fonction publique
Article mis en ligne le 1er janvier 2015
dernière modification le 30 décembre 2014

Du 1er au 4 décembre 2014, les agents des trois fonctions publiques [1] étaient appelés, pour la première fois, à voter, ensemble pour élire leurs représentants dans les différentes instances du personnel. Quelle place plusieurs fleurons de la presse ont-ils accordé pendant le mois qui l’a précédé à un scrutin qui concernait tout de même 5 165 187 électeurs [2] ?

Force est de constater que la faillite de l’information a été équivalente à celles que nous avions déjà relevées lors des élections prud’homales de décembre 2008 ou lors des élections dans les très petites entreprises fin 2012.

Il s’agissait pourtant d’un scrutin d’importance… comme le relevait à sa façon le journal Les Échos le 30 novembre : « C’est une élection professionnelle d’une ampleur sans précédent qui va se dérouler jeudi […]. Ce scrutin, dont le taux de participation sera déterminant, revêt une importance majeure pour les huit syndicats de la fonction publique. » Mais s’il s’agissait d’un scrutin d’une « importance majeure », ce n’était pas seulement pour les syndicats, mais, à travers eux, pour l’ensemble des salariés de la fonction publique et des « usagers » concernés.

On était donc en droit d’attendre un traitement médiatique à la hauteur des enjeux. Il n’en fut rien. (...)

On était en droit d’attendre des articles présentant les analyses et les objectifs des différents syndicats : à de rares exceptions près, il n’en fut rien. Fol espoir : on aurait pu rêver que ces élections seraient l’occasion de proposer des enquêtes sur les conditions de travail des agents publics et sur le service rendu aux administrés/usagers, en raison des très nombreux bouleversements sur l’organisation provoquées depuis des années sur les trois versants de la fonction publique (État, hospitalière et territoriale) [3].

Mais ce n’était qu’un rêve. (...)

Il a donc fallu faire un véritable effort pour « dénicher » quelques exceptions à la seule évocation des rapports de forces électoraux. Encore ne s’agissait-il, dans trois cas, que d’entretiens (...)