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Greek Crisis
Carapaces
Article mis en ligne le 1er septembre 2014

Août n’est plus. Notre quotidien porte certes toujours sa carapace de l’été, néanmoins, ce n’est qu’une pellicule qui ne protège plus de grand-chose et encore moins de l’hiver européiste. Septembre, dit mois “de la rentrée”, et déjà le théâtre de notre rue s’avère un véritable vecteur de la crispation... suffisamment ambiante.

Le Grec méta-moderne ainsi... revigoré par ses crises, n’admet plus l’altérité, et il ne tolère d’ailleurs plus aucune différence. Au-delà même de l’immédiateté quotidienne, c’est bien la société grecque dans son ensemble qui est crispée, et semble-t-il pour longtemps. Heureusement donc que les plages restent encore remplies en week-end pour ainsi retenir un peu le pire !

L’inéluctable fut consommé. La dite vraie rentrée à l’ancienne, ne concerne alors qu’un petit tiers de la population, et encore. Et les rames et les quais du réseau (parfois) express régional, notre Proastiakós en ligne unique, redeviennent avec la rentrée progressive, ces lieux communs des incivilités et autres discourtoisies en toute sorte et autant, le miroir du lien social défait. (...)

Dans les bus, la situation est bien pire, j’ai même assisté depuis un certain temps à des... rixes entre retraités, rien que pour une place assise ou encore, pour déterminer aux seuls et uniques rapports de force interhumains... tels qu’ils découlent de l’imitation de certains affects, la priorité accordée entre éphémères passagers à la montée ou à la descente.

La lassitude, et d’autres affections secondaires apparaissent ainsi naturellement dans le rapport entre les hommes, moyennant le travail constant de l’imagination des uns envers les autres comme diraient les philosophes. Dans un sens alors, rien de très surprenant.

Et quant aux plus jeunes, nos... faiblesses vives de la nation, enfermés comme ils sont dans leurs carapaces numériques, casques comprises, ils sont certes moins... belliqueux que certains anciens. cependant, les uns comme les autres ont intériorisé désormais ce regard effacé, vide et parfois autant effaré, signe extérieur infaillible du psychisme et de la mécanique sociale appliquée d’en haut. Dans le langage courant on dira toujours que “c’est la crise”. (...)

une petite élite mondiale composée des descendants des patriciens Ouest-Européens, plus ceux de l’incontournable Amérique, ont pris le véritable contrôle des affaires de ce bas monde en imposant le modèle dit “de la mondialisation”, de la financiarisation des échanges et autant des rapports, des imaginaires, voire, des sens.

Sur le continent européen c’est essentiellement par le truchement de la dite Union Européenne que ce nouveau totalitarisme s’installe. Quelquefois, cette... dernière (?) Grande transformation est imposée brutalement par les Proconsuls de la Troïka, comme au Portugal, à Chypre ou en Grèce. Ailleurs, comme en France par exemple, les marionnettes qui gouvernent sont en train de franchir les derniers retranchements (même symboliques) de la souveraineté et la démocratie. C’est accablant. (...)

Ainsi et comme à travers les pays de l’Europe méditerranéenne, le nouveau ministre des Finances en France, est... un banquier véritable, de surcroit nommé car conjointement “recommandé” par l’élite dominante et dominatrice d’un pays tiers, l’Allemagne. (...)

la Troïka préfère désormais rencontrer les délégués des... indigènes à Paris plutôt qu’à Athènes, certainement pour ne pas subir les aléas du climat social délétère qui règne dans les colonies et manifestement bientôt... en métropole.

L’inéluctable provisoire est certes consommé, Samaras et les siens projettent d’après la presse de la semaine dernière, la suppression pure et simple de l’Agence Nationale pour l’Emploi, et son remplacement par une entreprise privée qui prendra donc... la relève. La nouvelle avait été d’abord officiellement démentie, suite aux fuites organisées pour ainsi préparer le terrain psychologique dans cette autre Grande guerre. (...)

Dans ce même ordre d’idées, une autre nouvelle rapportée par les reporteurs de la radio 105,5 (SYRIZA) ces derniers jours, le ministre de la Santé, Vorídis (issu de la très extrême-droite d’ailleurs), projetterait la suppression de l’Agence comptable de la Sécurité Sociale pour confier la tâche à un prestataire privé, lequel aura aussi accès à toutes les données médicales des assurés.

Cette nouvelle (intention) a été aussitôt démentie. Rappelons que toutes les mesures du mémorandum et cela depuis 2010, avaient été dans un premier temps démenties, pour... ensuite s’avérer effectives dans quelques mois. (...)