
Chaque année, c’est la même hécatombe partout dans le monde : 70% des huîtres meurent avant de pouvoir être consommées. Réchauffement des océans, virus tueur, pollutions aux pesticides, asphyxie progressive des mers... Les avis divergent sur les raisons de cette catastrophe. En attendant, le chômage progresse dans l’ostréiculture. Basta ! tente de remonter la piste de ce mal mystérieux.
(...) Pour les autorités sanitaires, le responsable de la tragédie est un virus, qui répond au nom barbare d’OsHV-1. Il proliférerait à la faveur du dérèglement climatique. « Les variations brutales de la température des eaux, conséquences directes du réchauffement climatique, provoquent un stress physiologique chez l’animal qui permettrait aux agents pathogènes de se développer », avance le biologiste Jean-Pierre Baud, de l’Ifremer. Idem pour les polluants chimiques, notamment les pesticides, qui fragiliseraient le système immunitaire des huîtres. Il y a donc un virus qui se balade, et qui profite du piètre état de santé d’huîtres vivant dans des eaux trop chaudes et trop polluées, pour prospérer.