
Les régimes de retraite complémentaire des salariés du privé dépensent plus qu’ils ne gagnent. Papy-boom et chômage obligent. Alors pour pouvoir verser tout de même les pensions intégralement, ils puisent dans leurs réserves. Au risque de les épuiser. Si rien n’est fait, ce pourrait être le cas dès 2017 à l’Agirc, la caisse de retraite complémentaire des cadres, et 2020 à l’Arrco, la caisse de tous les salariés du privé. Pour limiter les déficits, syndicats et patronat, qui cogèrent ces régimes, se sont donc entendus sur des mesures visant à dépenser moins et gagner plus. Elles permettraient à l’Agirc-Arrco d’économiser un peu plus de 5 milliards d’euros d’ici à fin 2015 et un peu plus de 11 milliards à d’ici fin 2017. Et de ramener le déficit technique de ces régimes pour l’année 2017 d’environ 8,6 milliards prévus à 5,6 milliards, selon les estimations fournies par le Medef.
L’accord du 13 mars, qui doit encore être entériné par les syndicats, prévoit la désindexation des pensions complémentaires et une hausse des cotisations. (...)
Si l’accord est appliqué, les revalorisations aux 1er avril 2013, 2014 et 2015 ne compenseront pas l’inflation. La hausse devrait être de 0,5 % à l’Agirc et 0,8 % à l’Arrco cette année, puis devrait plafonner à un point de moins que l’inflation les deux années qui suivent. Attention, comme les pensions de base, les complémentaires subiront à partir du 1er avril une taxe de 0,3 % - sauf pour les retraités les plus modestes. (...)