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Célébrons la Journée de la justice pénale internationale
Article mis en ligne le 17 juillet 2020

Ce vendredi 17 juillet est la Journée de la justice pénale internationale, qui commémore l’anniversaire de l’adoption du Statut de Rome, le traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI). C’est le moment opportun de réfléchir à l’importance de rendre justice pour les victimes de crimes internationaux graves. Aujourd’hui, à l’occasion du vingt-deuxième anniversaire du Statut, au moment même où l’état de droit est assailli de tous côtés et le monde entier se débat avec la pandémie de Covid-19, la lutte pour la justice se poursuit. (...)

La CPI fait face à une menace sans précédent après l’imposition par l’administration Trump, le mois dernier, de sanctions – gel d’avoirs et refus de visas – qui pourraient être appliquées contre des fonctionnaires de la Cour et des partisans de cette juridiction. Un soutien vigoureux de la part des États parties est nécessaire face à cette tentative flagrante d’entrave à la justice. Un examen en cours des performances de la CPI, ainsi que les élections à venir du prochain procureur et de plusieurs juges, joueront également un rôle déterminant dans son renforcement.

Mais l’an dernier, des avancées importantes pour la justice ont vu le jour à travers le monde. En novembre 2019, la Gambie a porté plainte contre le Myanmar devant la Cour internationale de Justice (CIJ), arguant que la campagne d’atrocités mené par les autorités de ce pays contre les Rohingyas constituait une violation de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. En janvier, la CIJ a ordonné au Myanmar de ne plus se livrer à des actes génocidaires et d’en conserver les preuves, ainsi que d’empêcher que de tels actes ne se reproduisent.

En Allemagne, un procès historique d’anciens responsables syriens accusés de pratique généralisée de la torture a débuté en avril, avec le soutien crucial d’organisations de la société civile, d’avocats syriens et de survivants. Un nombre croissant d’autorités judiciaires en Europe enquêtent et ouvrent des poursuites sur les crimes d’atrocités commis dans des pays situés en dehors de la juridiction de la CPI.
(...)

En dépit d’un paysage international complexe, ces progrès vers l’établissement des responsabilités pour les atrocités démontrent que la quête de justice des victimes et de leurs soutiens reste intacte.