
La mixité dans les épreuves olympiques ? En tir, c’est possible, et cela a même déjà été le cas. C’est ce que rappelle Céline Goberville, première médaillée française à Londres, en argent sur l’épreuve de tir au pistolet 10 m.
(...) La Française, aussitôt après avoir reçu sa médaille, a dit espérer que cette mise en avant médiatique « va faire connaître le tir et ses valeurs : la concentration, le calme, le contrôle de soi. »
Céline Goberville espère aussi que cette médaille va « faire taire toutes les idées reçues. » En premier lieu, l’idée que ce sport est « dangereux » ; en second lieu qu’il serait réservé aux hommes. Car elle observe qu’« on dit souvent que c’est un sport d’hommes ». Tout faux, assène-t-elle : « justement, c’est un sport qui n’est pas physique et qui se joue uniquement sur le mental. ». La championne, qui s’intéresse autant à l’équitation qu’au tir, en conclut avec humour : « C’est peut-être parce que les cow-boys sont toujours des hommes ! »
Lors d’une interview en avril dernier, à la question de savoir si le tir était toujours considéré comme une discipline masculine, elle répondait qu’effectivement, cette vision était « très répandue ». (...)
Il n’y a qu’à regarder la programmation des épreuves de tir aux Jeux Olympiques. En 1968, avec l’entrée officielle des femmes dans la discipline olympique, l’ensemble des épreuves de tir étaient mixtes. Elles le sont restées jusqu’en 1980 avant d’être progressivement séparées entre les hommes et les femmes. Et ce jusqu’en 1996 où plus une seule des épreuves programmées n’aura échappé à cette division.
Pour Céline Goberville, l’explication est toute trouvée : « Les seules disciplines où il y avait encore une mixité, ils ont vite changé dès que les femmes ont commencé à battre les hommes ». En 1992, la Chinoise Zhang Shan obtenait à 24 ans la médaille d’or en skeet, devenant la première femme - et la dernière - à remporter l’or olympique dans une épreuve mixte.
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