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Ces études à la con qui nous prennent pour des connes
Article mis en ligne le 25 février 2011
dernière modification le 23 février 2011

Les dangers du neurosexisme à travers le portrait-robot de « Gwendoline », LA femme telle qu’elle est décrite par des pseudo-études scientifiques.

Pas les femmes comme groupes hétérogènes, l’étude à la con n’aime pas l’hétérogénéité, mais la femme, ce mystère directement débarqué de Vénus.

Quand on en lit une par semaine, un peu par hasard, sans faire gaffe, parce qu’on a cliqué sur la home de yahoo, entre le café et youtube, on ne se rend pas compte du nombre de postulats qui se cachent derrière. Mais si on les compile, on peut dresser un portrait saisissant de la femme. (...)

Quand on se penche un peu plus sur ces expériences, on s’aperçoit qu’elles sont menées sur très peu d’individus. Au maximum dans les 400. Pour l’étude sur les strip-teaseuses, sur 18 filles. Or, quand on refait ces expériences sur plus de mille personnes, plus aucun résultat probant n’en sort. Logique mathématique. En fait, il y a autant de différences neurologiques entre un homme et un homme qu’entre une femme et une femme qu’entre un homme et une femme. Evidemment, si vous avez construit votre protocole pour distinguer les hommes/ les femmes, vous finirez par trouver des différences mais en réalité elles ne prouvent rien. (...)

Il semblerait donc que ce soit l’expérience personnelle qui active la stratégie cognitive plutôt que le sexe de l’individu. Dingue, non ? (...)

De fait, il n’y a pas un cerveau masculin et un cerveau féminin, contrairement à ce que postulent nombres d’études à la con.(...)

Catherine Vidal est neurobiologiste à l’institut Pasteur et elle a écrit un ouvrage Cerveau, sexe et pouvoir qui fait le point sur l’état de la recherche et met en garde contre les raccourcis évolutionnistes. (...)

En plus court, on pourrait citer le biologiste François Jacob :

« Comme tout organisme vivant, l’être humain est génétiquement programmé, mais programmé pour apprendre. » (...)

il ne s’agit pas de dire que homme et femme sont identiques. Mais de préciser que pour l’instant, la science n’est pas capable de prouver que des différences de comportements soient innées. Comme l’écrit Lise Eliot, une neurobiologiste dont le livre Pink brain, blue brain va bientôt être traduit en français :

« Oui, il y a des différences fondamentales de comportement entre les sexes, mais il faut noter que ces différences augmentent avec l’âge parce que les préjugés sur l’intellect de nos enfants sont exagérés et intensifiés par notre culture sexuée. Les enfants n’héritent pas des différences intellectuelles. Ils les apprennent. Ils sont le résultat de ce que nous attendons d’un garçon ou d’une fille. »(...)

il ne s’agit pas de dire que homme et femme sont identiques. Mais de préciser que pour l’instant, la science n’est pas capable de prouver que des différences de comportements soient innées. Comme l’écrit Lise Eliot, une neurobiologiste dont le livre Pink brain, blue brain va bientôt être traduit en français :

« Oui, il y a des différences fondamentales de comportement entre les sexes, mais il faut noter que ces différences augmentent avec l’âge parce que les préjugés sur l’intellect de nos enfants sont exagérés et intensifiés par notre culture sexuée. Les enfants n’héritent pas des différences intellectuelles. Ils les apprennent. Ils sont le résultat de ce que nous attendons d’un garçon ou d’une fille. »(...)

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