
Le président du département de Charente-Maritime Dominique Bussereau a donné le coup d’envoi vendredi 9 septembre de la semaine de mobilisation des départements, qui se tiendra du 19 au 24 septembre. Cet événement national vise à protester contre la baisse de dotations de l’Etat. Toutes les collectivités locales, mairies, communautés d’agglomérations, conseils départementaux, sont invitées à se mobiliser pour faire passer le message au gouvernement, via des réunions publiques, des manifestations ou autres actions. En Charente-Maritime, le Département a choisi de passer d’abord par une campagne de communication dans les médias, via des encarts et des panneaux publicitaires, pour « informer les citoyens », avant d’envisager éventuellement d’autres actions.
Quelques images du quotidien, illustrées d’une phrase choc - « Demain, les Départements ne pourront plus payer le RSA/ les travaux publics/ l’allocation vieillesse – tel est le ton de la campagne. « Le but n’est pas de faire peur aux gens, mais de leur expliquer ce que les dotations de l’Etat représentent pour nous, Départements, et des conséquences qui en découleront si nos ressources deviennent exsangues », explique Dominique Bussereau.
Les subventions de l’Etat financent en effet une grande partie des dépenses des collectivités locales : des chantiers de réfection de routes ou de bâtiments publics, mais aussi de nombreuses allocations, comme l’allocation personnalisée d’aide à l’autonomie (APA) pour les personnes âgées, ou encore le RSA, que le Département prend à 50% à sa charge aujourd’hui.
Un manque à gagner de 151,6 millions d’euros pour le Département
Charente-Maritime : lancement d’une campagne contre la baisse des dotations de l’Etat
La baisse des dotations de l’Etat n’est pas une nouveauté : c’est une véritable érosion lente depuis une dizaine d’années, qui ne va qu’en s’accroissant. (...)
Jusqu’à présent, Dominique Bussereau et ses conseillers n’ont pas souhaité augmenter les impôts de leurs administrés… Mais jusqu’à quand ? « En France, la moitié des Départements ont dû le faire », alerte l’élu.
En plus de cette campagne, Dominique Bussereau compte, via l’intermédiaire de l’association des maires de France, envoyer un questionnaire aux prochains candidats aux élections présidentielles, tous partis confondus, pour leur demander de se positionner par écrit sur 3 points concrets : « une nouvelle organisation des dépenses sociales », « leur souhait en matière de décentralisation » et « quelles actions pour l’avenir de la ruralité ? ». L’élu charentais avoue en effet ne plus « rien attendre d’un gouvernement en fin de mandat » concernant l’avenir. Pour le court terme, il espère encore : « on ne demande pas le grand soir territorial, mais que les points qui ne vont pas bien puissent être réglés. » Réponse le 21 septembre, suite à « une grande marche sur Matignon », organisée par les élus parisiens…