
Quand on est jeune, en théorie, tout est possible. Et pourtant, devenir ce dont on rêve est parfois compliqué. Extrait de notre livret pédagogique Les inégalités expliquées aux jeunes
Sur 100 fils d’ouvriers, 9 deviennent cadres supérieurs. Sur 100 fils de cadres, 35 deviennent cadres eux aussi. Les enfants d’ouvriers sont-ils moins doués que les enfants de cadres ? Sûrement pas ! À la naissance, rien n’est joué.
Tous les jeunes ont-ils les mêmes conditions pour étudier ?
Certains parents n’ont pas les moyens d’aider leurs enfants à faire leurs devoirs en faisant appel à des cours privés. L’avantage des enfants des milieux favorisés, c’est que leurs parents savent ce qu’il faut faire pour réussir, quelle filière il faut choisir, à quel moment, etc. Les plus favorisés ont davantage le réflexe de mobiliser leur réseau, mais ça ne leur est pas réservé : il suffit de penser aux personnes de notre entourage qui peuvent nous aider. Ce qui joue beaucoup pour réussir à réaliser ses rêves, c’est l’idée qu’on se fait de ce que l’on peut devenir. Si on commence à ne plus rêver, à se dire que « ce n’est pas possible », on ne risque pas d’y arriver. Comme par hasard, ce sont toujours les moins favorisés qui se disent qu’ils n’y arriveront pas, qui se fixent des barrières. À l’opposé, quand ses parents sont déjà allés à l’université, on trouve normal d’y aller.
Taffer dur même les dimanches
Quand on part du bas, il faut « taffer », prendre l’escalier si on n’a pas accès à l’ascenseur, en faire plus que les autres. Ce n’est pas facile tous les jours. Et on ne devrait pas devoir en passer par là. (...)