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journal de Montréal
Choquées par Trump, des Québécoises se mobilisent : appel à une marche des femmes, « Women’s March on Washington », le 21 janvier.
Article mis en ligne le 15 janvier 2017

Des Québécoises se rendront à Washington pour se joindre à des centaines de milliers de femmes qui marcheront samedi contre la misogynie du nouveau président.

Pour France Désaulniers, Donald Trump n’est qu’un « grossier personnage ». La Montréalaise de 58 ans peine toujours à décrire son désarroi du soir des élections américaines.

« Avec tout ce qu’il a dit sur les femmes, sur les immigrants... Je me disais que ça ne se pouvait pas. »

Choquée, elle s’est tournée vers les médias sociaux, où elle a vu le message de Teresa Shook, une retraitée comme elle qui vit à Hawaï et qui a lancé un appel à une marche des femmes, « Women’s March on Washington », le 21 janvier.

« Dès le lendemain, avec des amies, on a créé un groupe Facebook pour les femmes du Québec qui veulent participer », explique-t-elle. (...)

L’initiative a rapidement été imitée dans d’autres villes canadiennes. Déjà, le groupe « Manif des Femmes à Washington - Montréal » a reçu assez d’inscriptions pour remplir au moins un autobus vers la capitale américaine le soir où Trump deviendra président.

Manif à Montréal

C’est aussi l’élection de Trump qui a poussé Alia Hassan-Cournol à se joindre à l’organisation d’un rassemblement ici en soutien aux Américaines.

« En tant que femme ’’racisée’’, issue de la diversité, je devais m’impliquer », estime l’étudiante au doctorat en sciences politiques franco-égyptienne de 28 ans.

Elle coorganise la version québécoise de la protestation qui aura lieu à 11 h à la Place des festivals, en même temps que la marche de Washington et d’événements dans plus de 350 villes du monde, indique le site web officiel.

« Les personnes de toutes les orientations sexuelles et de tous les genres sont les bienvenues », précise Alia Hassan-Cournol, qui espère voir 4000 personnes.

Selon les organisatrices, l’événement n’est pas « contre Trump », auteur de la phrase « Grab them by the pussy » (« attrapez-les par la chatte »), mais contre le sexisme en général.

« On veut dire à nos amies aux États-Unis : ’’Vous n’êtes pas seules’’, et passer le message à M. Trump que la planète le regarde », avertit France Désaulniers.

Reculs

Même si ce n’est pas le Canada que Donald Trump va diriger à partir de la semaine prochaine, les deux organisatrices croient que les valeurs du président controversé risquent de provoquer des reculs même ici. (...)