
C’est une première étape vers le déploiement d’une activité commerciale. La société Railcoop a annoncé ce mercredi avoir levé 1,5 million d’euros, soit le capital social nécessaire pour déposer une licence ferroviaire. La réussite de cette levée de fonds a été permise par la participation de 6.206 sociétaires qui ont chacun acheté une ou plusieurs parts de la société, à raison de 100 euros par part. Une progression prometteuse, lorsqu’on sait qu’elle ne comptait encore que 32 sociétaires lors de sa création deux ans plus tôt.
Lancée en novembre 2019, Railcoop veut profiter de l ’ouverture à la concurrence des lignes de la SNCF pour compléter son offre et refaire circuler des trains sur des lignes désormais inexploitées. En partant d’un constat : entre 2015 et fin 2019, 1.050 kilomètres de liaisons ferroviaires ont été fermés, soit une diminution de 9 % du réseau. (...)
Lire aussi :
Railcoop, un projet citoyen pour renforcer le maillage ferroviaire français
Utiliser au maximum de sa capacité le système ferroviaire français pour désenclaver les territoires tout en contribuant à la transition écologique, c’est l’idée de la première coopérative ferroviaire française Railcoop. Citoyens, cheminots, entreprises et collectivités, ce sont autant d’acteurs rassemblés derrière cette coopérative qui souhaitent renforcer et réinventer le système ferroviaire français. (...)
Grande nouveauté depuis décembre 2020, le transport ferroviaire est maintenant totalement ouvert à la concurrence et ce, même pour le transport domestique de passagers. Un monopole qui se termine pour la SNCF, qui va donc voir émerger des offres concurrentes dans les mois à venir.
Railcoop pourrait être de ceux-là. Même si la coopérative citoyenne voit davantage son rôle comme un complément à l’offre SNCF. Un complément pour améliorer le maillage ferroviaire français qui s’est considérablement appauvri depuis les années 1960 avec l’émergence de grandes lignes de TGV et la fermeture progressive de milliers de « petites lignes » jugées insuffisamment rentables.Enfin, en utilisant les infrastructures déjà existantes, Railcoop développe une mobilité longue distance respectueuse de l’environnement tout en ne contribuant pas à l’artificialisation des sols. Ainsi, à la ligne Bordeaux-Lyon se succédera celle reliant les villes de Toulouse et Rennes ainsi que Lyon-Thionville et ce, sans l’installation de nouveaux rails. (...)
Renforcer la place du système ferroviaire dans la transition écologique (...)
Ainsi, ce n’est pas un hasard si la première ligne qui sera mise en service en 2022 pour le transport de voyageurs, sera celle qui relie les villes de Lyon et Bordeaux. En effet, « cette ligne est aussi la ligne aérienne la plus utilisée de France après celles qui relient Paris avec la province » nous informe Olivia Wolanin. Pour ce type de trajet de plus de 500km qui se font aujourd’hui majoritairement en avion, Railcoop envisage aussi la mise en place de trains de nuit.
De plus, la coopérative mise sur un réseau ferroviaire compatible avec les mobilités douces telles que le vélo. (...)
Enfin, en utilisant les infrastructures déjà existantes, Railcoop développe une mobilité longue distance respectueuse de l’environnement tout en ne contribuant pas à l’artificialisation des sols. Ainsi, à la ligne Bordeaux-Lyon se succédera celle reliant les villes de Toulouse et Rennes ainsi que Lyon-Thionville et ce, sans l’installation de nouveaux rails. (...)