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Climat : qui est responsable du Flopenhague ?
21 décembre 2009
Article mis en ligne le 22 décembre 2009

...le plus gros lobby ayant conduit Obama à la position minimaliste adoptée à Copenhague, c’est tout simplement... celui de ses électeurs. Et c’est pourquoi il ne suffit pas de rompre avec la brutalité d’expression de Georges Bush - l’auteur de « American way of life is not negociable » - pour rejoindre le bal des bons sentiments et des Yaka professés par la plupart des ONG. La grande majorité du peuple américain ne veut pas bouleverser en profondeur un mode de vie énergivore, n’entend ne le négocier avec personne, et c’est cela le "problème" - si problème il y a - d’Obama.

Si Hu Jintao ne veut pas de contrôle sur les émissions de son pays et refuse d’aller plus loin qu’une croissance des émissions inférieure à celle de son PIB, c’est que 200 millions de chinois ont les moyens d’acquérir une voiture et ont bien l’intention de le faire. Et les deux milliards d’être humains qui n’ont pas d’électricité aimeraient bien en avoir...

...La vérité, désagréable, c’est que même les leaders politiques ayant compris (si l’on en croit leurs discours) la direction à long terme, ne savent pas comment y parvenir... en restant au pouvoir. Quant aux partis Verts ou aux ONG qui ont manifesté à Copenhague, même si l’on croit à leurs programmes - pour ma part je n’y crois pas - leur mise en oeuvre suppose qu’ils parviennent au pouvoir par les urnes, donc que ces programmes aient été validés par les électeurs...

...La géopolitique du climat, c’est cet affrontement là. Non entre quelques ONG et scientifiques et de méchants gouvernements, mais entre les volontés consommatrices de l’immense majorité des populations, des gouvernements porteurs de ces volontés, et ce qu’il faudrait faire pour éviter un dérapage climatique dangereux dans la seconde moitié du siècle. Et c’est pourquoi il faudra bien plus qu’une "meilleure écoute des ONG", comme l’écrit aujourd’hui Libération, pour s’orienter vers les préconisations des climatologues qui ont certes dit ce qu’il ne faut pas faire, mais pas comment y parvenir (ce n’est d’ailleurs pas leur boulot). Ce chemin sera t-il emprunté à temps ? On peut en douter, si l’on prend au sérieux les analyses des climatologues et de certains économistes sur la double inertie du climat et de nos sytèmes techniques. ...