
Les députés de gauche ne désarment pas contre la réforme du Code du travail par ordonnances. Ils en appellent au Conseil constitutionnel
Ce recours porte "principalement sur l’imprécision du mandat confié au gouvernement par les ordonnances, et sur le droit à la réparation intégrale du préjudice en cas de licenciement abusif", précisent les présidents Olivier Faure (Nouvelle Gauche), Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et André Chassaigne (communistes).
Notant que "cette initiative commune est la seule qui permette à nos groupes d’opposition de saisir le Conseil constitutionnel pour s’assurer de la conformité des projets de loi votés par la majorité", car il faut au moins 60 députés pour une saisine, ils se disent prêts à la réitérer "chaque fois" qu’ils le jugeront nécessaire.
Une "loi de destruction massive"
A leurs yeux, le projet de loi porté par la ministre du Travail Muriel Pénicaud contrevient à plusieurs principes et libertés constitutionnels. (...)
Et "ce recours, qui est un fait majeur, est une manière de dire qu’on n’est pas dupes d’une session extraordinaire qui a servi à une loi de destruction massive du Code du travail, une loi ordinaire qui porte bien son nom sur la confiance (…) et qui fragilise le Parlement, une politique d’austérité sans équivalent", a déclaré Eric Coquerel lors d’une conférence de presse des seuls Insoumis.
"Nous ne lâcherons rien"
Se félicitant qu’"une telle convergence ait pu se concrétiser face à un projet d’une gravité extrême pour le monde du travail", les députés communistes ont ensuite souligné vouloir "travailler à la construction d’une gauche combative face au libéralisme et ses déclinaisons modernes, et rechercher des convergences avec d’autres dans le respect des sensibilités et de l’histoire de chacun". (...)